Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
On apprend par le petit-fils de Marcel Pagnol, qu'il est encore possible de dénicher des trésors dans les archives familiales de son grand-père. Voici une pièce inédite, Gaby datée des années 1954, retrouvée alors qu'il entreprenait un inventaire avec le projet d'ouvrir un musée à sa mémoire. Ceci est la petite histoire de cette pièce théâtrale qui nous est proposée en bandes dessinées. En tant qu'inconditionnelle de Pagnol, je me suis fait une joie de la découvrir.
Gaby est une très belle jeune femme qui vit aux crochets d'hommes riches, elle peut ainsi assurer son train de vie, celui de son père et accessoirement celui de son amant. Gaby est une femme entretenue et mène grand train jusqu'au jour où la ruine la menace. Aux grands maux, les grands remèdes, le trio va mettre en place une nouvelle escroquerie avec l'aide d'un notaire véreux. Elle va mettre le grappin sur un jeune homme qui ne sait pas encore qu'il sera bientôt un héritier chanceux.
J'ai aimé cette bande dessinée qui condense cette pièce de théâtre pour nous en restituer la substantifique moelle. On a à peine le temps de s'imprégner de l'ambiance et du contenu des très belles planche de Luc Brahy que déjà l'histoire se termine. Un peu de frustration pour cette pièce qui nous donne un aperçu de ce que pouvait être la vie d'une femme oisive dans un monde d'hommes dans les années 50. Je me demande si on n'aurait pas pu imaginer un livret avec le texte original accompagnant cette BD, pour les curieuses comme moi. Du coup l'histoire apparaît bien simple et sans que le personnage de Gaby ou celui de Ferdinand (sa proie) ne soit véritablement creusé. Il n'empêche que j'ai passé un moment tout en légèreté, comique et truculent, c'est toujours un grand plaisir que de retrouver l'âme de Marcel Pagnol. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/2024/04/gaby-ou-la-belle-et-l-argent.html
Non non et non...
Je ne dirai pas que j'ai passé un chouette moment en lisant Surface d'Olivier Norek, révisé par Matz (un scénariste de talent, avec Chauzy et Jacamon notamment, Miles Hyman et j'en passe). L'illustration, c'est Luc Brahy, son dessin est strict, sombre, percutant, exactement ce qu'il faut pour ce récit.
Le récit justement, parlons en...
Une jeune femme, appelons la Noémie, puisque c'est son prénom, de profession bleusaille intervient sur un démantèlement de drogue. Elle entre dans l'appartement, le dealer ne se laisse pas faire, et avant de se faire dézinguer tire quelques coups de chevrotine en direction de la policière. Gravement amochée, après un séjour forcé aux services de greffe, elle réintègre son poste au 36 quai des Orfèvres, partiellement défigurée... C'est là qu'on décide de l'envoyer au vert, dans un petit village de l'Aveyron, histoire de l'éloigner du centre névralgique, un peu pour son bien, un peu pour le bien du placard...
Le village est calme, peu de têtes, il ne s'y passe jamais rien, on envisage même de fermer l'antenne Commissariat, pour faire des économies, rationaliser...
Sauf que, 25 ans plus tôt, des enfants avaient disparu, jamais retrouvés, une histoire à la "petit Grégory". D'abord dégoûtée par sa nouvelle mission placide, Noémie va peu à peu tirer les fils de ce cold case. La vérité dérange, évidemment.
La mort cogne à peu près à toutes les pages. Le malaise transpire en permanence, mais c'est ce qu'on attend de ce polar rondement mené.
Alors, je réitère, non je n'ai pas passé un chouette moment. Par contre, j'ai été happé du début à la fin de l'intrigue, et j'ai avalé ce page turner avec quelques gouttes sur le front.
Si ce type de récit vous plaît, foncez, c'est de la bonne.
Marcq -en-Bareuil , banlieu de Lille : Ludo Sénéchal perd la vue suite à un choc psychologique en visionnant un film ayant appartenu à Wlad Sziplman qui , lui-même trouva la mort en chutant d’une échelle alors qu’il allait le regarder. Ludo appelle son ex-amie, Lucie Henebelle , à la rescousse . Ce film va semer une mort violente parmi tous ceux qui l’ont possédé.
En parallèle, Rouen : Cinq squelettes énucléés, la boîte crânienne sciée et dont les mains ont été coupées sont retrouvés sur un chantier de creusement d’un pipeline. Sharko y est envoyé pour enquêter.
Les deux enquêtes vont se trouver liées. Sharko et Henebelle vont se rencontrer et partager leurs recherches avant que Sharko ne s’envole pour Alger où trois jeunes filles furent assassinées avec le même mode opératoire trente ans plus tôt. De retour en France, son enquête l’oriente vers la légion étrangère tandis que Lucie Henebelle part pour le Québec enquêter dans un orphelinat sur des faits qui remontent aux années1930/1940. Tout laisse à penser que ces meurtres servent à étouffer des expérimentations faites sur le syndrome E , un gène de la violence à partir duquel il serait possible de manipuler le cerveau humain.
Voici une parfaite adaptation graphique du thriller éponyme de Franck Thilliez.
Les dessins de Luc Brahy sont soignés et extrêmement détaillés.
Il est intéressant de voir comment sont représentés les personnages de Sharko et Henebelle que tout lecteur, fidèle aux polars de Franck Thilliez , a pu imaginer au fil de ses lectures. Me concernant , je ne suis absolument pas déçue, même si je ne les imaginais pas exactement ainsi. Chaque lecteur se composant ses propres images mentales .
Une merveille ce livre quel chouette moment j ai passé
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