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Leon Tolstoi

Leon Tolstoi
Léon Tolstoï (1828-1910) est un des géants des lettres russes. Ses romans et ses nouvelles se mêlent de réflexion morale et philosophique. Mobilisé lors de la guerre de Crimée (1853-1856), il témoigne de son expérience militaire dans les Récits de Sébastopol (1855). Guerre et Paix (1869), une rec... Voir plus
Léon Tolstoï (1828-1910) est un des géants des lettres russes. Ses romans et ses nouvelles se mêlent de réflexion morale et philosophique. Mobilisé lors de la guerre de Crimée (1853-1856), il témoigne de son expérience militaire dans les Récits de Sébastopol (1855). Guerre et Paix (1869), une reconstitution historique des guerres napoléoniennes, est aussi une réflexion sur la violence des conflits. Entrepris en 1873, Anna Karénine trouvera sa forme définitive en 1877, après que Le Messager russe, qui le publiait en feuilleton, eut désapprouvé son dernier chapitre. Tolstoï entame alors une quête spirituelle et morale qui se reflète dans La Mort d'Ivan Ilitch (1886), La Sonate à Kreutzer (1889) et plus encore dans Résurrection (1899), dont le héros rencontre la figure du Christ. À la fin de sa vie, il devient un maître à penser, prônant une vie simple et morale. Apôtre de la non-violence, il inspire directement le Mahatma Gandhi et Romain Rolland.

Articles en lien avec Leon Tolstoi (1)

  • Musique et littérature : l’accord parfait
    Musique et littérature : l’accord parfait

    Littérature et musique furent longtemps étroitement liées. Pour preuve, dans la Grèce antique, un terme commun désignait la forme d’expression artistique qui les réunissait : mousikè. Depuis, chacune de ces deux disciplines a pris sont autonomie, mais pour mieux revenir vers l’autre. Ainsi la littérature se fait parfois la muse inspiratrice de la musique,  tandis qu’il arrive que dans certaines oeuvres littéraires la musique ait parfois le premier rôle. Sans oublier l’opéra, le théâtre lyrique et la comédie musicale qui marient art littéraire et musique dans une envolée lyrique puissante.

Avis sur cet auteur (42)

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    Couverture du livre « Les Cosaques » de Leon Tolstoi aux éditions Folio

    Ally sur Les Cosaques de Leon Tolstoi

    Une aventure de jeunesse

    Olenine décide de fuir la vie moscovite. Le jeune homme est écœuré par cette vie dont il ne fait rien, par l’ennui et les dettes, le cœur froid, persuadé de ne jamais aimer.

    Il décide de s’engager pour le Caucase et rejoint un village cosaque. Là, il va découvrir...
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    Une aventure de jeunesse

    Olenine décide de fuir la vie moscovite. Le jeune homme est écœuré par cette vie dont il ne fait rien, par l’ennui et les dettes, le cœur froid, persuadé de ne jamais aimer.

    Il décide de s’engager pour le Caucase et rejoint un village cosaque. Là, il va découvrir une autre façon de vivre, plus simple et cruelle, plus proche de la nature. Il va aussi rencontrer Marion qui va emporter ses convictions sur l’amour.

    Avant de donner mon avis sur ce roman, petit coup de colère contre la quatrième de couverture qui dévoile toute l’intrigue. Franchement, je ne comprendrais jamais l’intérêt de ces quatrièmes qui gâchent le plaisir de lecture en dévoilant tout du roman.

    Heureusement, la plume de Tolstoï permet de se remettre de cette déception. On retrouve une peinture de cette vie cosaque : il en montre la simplicité si décriée par la bonne société moscovite, qui n’est au contraire, pour lui, qu’une meilleure compréhension de la vie et de la nature.

    On sent aussi une profonde mélancolie à la lecture de ces pages.

    D’une part, car Olenine, malgré tout l’amour et le respect qu’il a pour ce mode de vie cosaque, est condamné à n’être qu’un étranger, toujours mal considéré.

    Et d’autre part car l’on sent que ce mode de vie disparaît, petit à petit. Les anciens regrettent leurs vie d’avant, les usages qui se perdent.

    Au final, c’est un beau roman dont j’ai apprécié la lecture.

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    Couverture du livre « Le diable » de Leon Tolstoi aux éditions Folio

    sylvie adam sur Le diable de Leon Tolstoi

    Au départ, rien de surprenant dans l'histoire qui est même un peu plate : un jeune homme décide de s'expatrier à la campagne pour reprendre l'exploitation de famille. La situation est risquée puisque le père qui est décédé a laissé beaucoup de dettes. Eugène prend le risque et réussit petit à...
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    Au départ, rien de surprenant dans l'histoire qui est même un peu plate : un jeune homme décide de s'expatrier à la campagne pour reprendre l'exploitation de famille. La situation est risquée puisque le père qui est décédé a laissé beaucoup de dettes. Eugène prend le risque et réussit petit à petit à faire fructifier son bien. Célibataire, il a évidemment des besoins et il s'arrange pour rencontrer une jeune paysanne. Puis il rompt et se fiance à une jeune fille de la région. leur mariage a lieu et c'est un couple heureux, jusqu'à ce que réapparaisse la paysanne dans la vie d'Eugène. Celle-ci le rend fou... Elle exerce un pouvoir démoniaque sur lui. Réussira-t-il à résister ? C'est là que démarre vraiment le livre, avec tout le suspense qu'il génère.

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    Couverture du livre « La sonate à Kreutzer : a qui la faute ? Romance sans paroles, Le prélude de Chopin » de Leon Tolstoi et Sophie Tolstoi aux éditions Syrtes

    Ally sur La sonate à Kreutzer : a qui la faute ? Romance sans paroles, Le prélude de Chopin de Leon Tolstoi - Sophie Tolstoi

    Une controverse familiale

    Lorsque Léon Tolstoï publie la sonate à Kreutzer en 1889, il est un écrivain reconnu, auréolé du succès d’Anna Karénine et Guerre et Paix.

    Ce nouveau texte fera, lui, l’objet d’une incroyable controverse et non des moindres :
    et c’est ainsi qu’en réponse au...
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    Une controverse familiale

    Lorsque Léon Tolstoï publie la sonate à Kreutzer en 1889, il est un écrivain reconnu, auréolé du succès d’Anna Karénine et Guerre et Paix.

    Ce nouveau texte fera, lui, l’objet d’une incroyable controverse et non des moindres :
    et c’est ainsi qu’en réponse au texte de Tolstoï, sa femme et l’un de ses fils vont écrire un roman.

    Mais pourquoi une telle controverse ?

    Pour le comprendre, il faut se pencher sur la Sonate à Kreutzer. Ce roman narre comment, à l’occasion d’un voyage en train, un homme écoute le récit de son compagnon de voyage Pozdnychev, qui a tué sa femme qu’il accusait de tromperie. Ce récit d’un homme qui semble aux confins de la folie, a été pour beaucoup l’écho des pensées de l’auteur sur le mariage et les relations conjugales. Afin d’expliciter sa pensée, Tolstoï publia une postface au récit. Pour résumer grossièrement, il prône l’abstinence comme idéal de vie à atteindre dans la vie.

    Mais, pour sa femme : «  À quoi bon chercher auprès des autres ce que j’ai éprouvé dans mon cœur : cette nouvelle était dirigée contre moi, elle m’a blessée et humiliée aux yeux de tous et elle a détruit le peu d’amour qui subsistait entre nous » et oui, c’est le moment de préciser que la vie de couple des Tolstoï fut loin d’être un fleuve tranquille.

    C’est ainsi que sa femme décida de rédiger un roman en réponse à son mari, À qui la faute. Dans celui-ci, on retrouve une femme qui sera tuée par son mari jaloux alors qu’elle n’e l’a pas trompé. Elle reprend de nombreux éléments de la sonate à Kreutzer mais aussi de sa vie de couple offrant dans cette fiction une vision de sa vie conjugale. Elle déplore les appétits charnels de son mari qui semble peu se soucier de jouer d’une union spirituelle entre eux. Elle continuera de développer sa vision dans un autre roman, que l’on retrouve également ici: Romance sans paroles.

    On aurait pu s’arrêter là dans le règlement de compte familial mais c’était sans compter sur le fils Léon Tolstoï qui décide dans un court récit de développer sa théorie en opposition à celle de son père : pour lui, il faut se marier tôt pour éviter la tentation. Il célèbre également une union monogame pour éviter la débauche.

    Je ne peux que saluer les éditions des Syrtes pour avoir réuni ces quatre récits dans un seul livre. Je conseille de les lire les uns à la suite des autres. Ils se répondent et sont en miroir, en lire un permet de mieux comprendre les autres. Ils offrent une plongée incroyablement intime dans la vie d’un grand auteur et de sa famille.

    Même si littérairement parlant, tous les textes ne sont pas au même niveau, j’ai aimé cette incroyable controverse familiale littéraire.

    Alors si vous aimez la littérature russe, les livres sur le mariage et le lien conjugal ou les potins, foncez ce livre est fait pour vous !

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    Couverture du livre « Le pere serge » de Leon Tolstoi aux éditions Le Temps Qu'il Fait

    Ally sur Le pere serge de Leon Tolstoi

    J’avais quitté Tolstoï, fâchée. Lasse de sa morale qui me faisait lever les yeux au ciel. La sonate à Kreutzer avait causé, clairement, un froid dans notre relation.

    Mais, on ne se fâche que rarement pour de bon avec un auteur que l’on aime. Cette nouvelle « Le Père Serge », croisée par le...
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    J’avais quitté Tolstoï, fâchée. Lasse de sa morale qui me faisait lever les yeux au ciel. La sonate à Kreutzer avait causé, clairement, un froid dans notre relation.

    Mais, on ne se fâche que rarement pour de bon avec un auteur que l’on aime. Cette nouvelle « Le Père Serge », croisée par le plus grand des hasards dans un des rayons d’une librairie, m’a donnée envie de donner un second souffle à notre relation.

    On suit, à travers ce court roman, l’histoire de Stepan Kassatzky. Ce jeune homme, promit à un bel avenir, décida de tout laisser derrière lui, à cause d’une déception amoureuse, pour devenir moine.

    Ce n’est d’ailleurs pas tant une blessure d’amour que d’orgueil. L’histoire va donc nous le montrer à différents stades de sa nouvelle vie.

    Ce livre offre une réflexion très intéressante sur la foi et l’orgueil, la religion russe et les cheminements intérieurs d’un homme.

    Veut-il être saint par orgueil ou par amour des hommes ? Comment faire face à la tentation, au travers d’une rencontre où le simple froufroutement d’une robe déclenche un émoi immense.

    Ce roman saura séduire ceux qui n’aime pas les descriptions ou les digressions historiques, sociologiques, que Tolstoï déploie dans ses romans fleuves. Ici, tout est resserré et dense, servi par une plume plus simple mais terriblement efficace.

    Quand je vous le disais, on ne peut rester fâchée avec un auteur que l’on aime…la preuve, me voilà réconciliée avec Tolstoï !