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Kim Thuy

Kim Thuy
Kim Thúy, née à Saigon pendant l'offensive du Têt, a fui le Vietnam avec d'autres boat people à l'âge de dix ans pour rejoindre Montréal. Tour à tour couturière, interprète, avocate, chroniqueuse culinaire, elle se consacre désormais à l'écriture. Ru, son premier roman, a enthousiasmé les lecteur... Voir plus
Kim Thúy, née à Saigon pendant l'offensive du Têt, a fui le Vietnam avec d'autres boat people à l'âge de dix ans pour rejoindre Montréal. Tour à tour couturière, interprète, avocate, chroniqueuse culinaire, elle se consacre désormais à l'écriture. Ru, son premier roman, a enthousiasmé les lecteurs de vingt pays. En France, elle a obtenu le Grand Prix RTL-Lire 2010.

Avis sur cet auteur (25)

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    Couverture du livre « Em » de Kim Thuy aux éditions Liana Levi

    emilie77400 sur Em de Kim Thuy

    J'avais d'abord repéré cette très belle couverture, assez sobre, avec tous ces fils rouges emmêlés. Puis j'avais vu deci delà quelques avis sur d'autres livres de cette auteure, il n'en fallait pas plus pour aiguiser ma curiosité. J'avoue aussi que le fait que ce soit un petit livre à lire...
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    J'avais d'abord repéré cette très belle couverture, assez sobre, avec tous ces fils rouges emmêlés. Puis j'avais vu deci delà quelques avis sur d'autres livres de cette auteure, il n'en fallait pas plus pour aiguiser ma curiosité. J'avoue aussi que le fait que ce soit un petit livre à lire rapidement a achevé de me décider.
    Et j'ai bien fait ! Car ce livre, si petit soit-il par sa taille mérite bien sa place dans la cour des grands.
    L'auteure nous dresse à travers différents portraits d'hommes, de femmes et d'enfants, un tableau du Vietnam pendant et après la terrible guerre qui l'a déchiré. C'est une lecture poignante qui ne peut pas laisser indifférent.

    Les chapitres sont très courts, de 1 à 3 pages pour la plupart, et pourtant cela suffit à ce que l'on s'attache aux personnages dont les liens petit à petit se dévoilent (et cela n'est d'ailleurs pas sans rappeler les fils de la couverture du livre). le style est particulier, assez sobre, l'écriture est très travaillée et chaque phrase a du sens : je suis complètement charmée.
    J'essaie volontairement de ne pas trop en dire car c'est, à mon sens, un livre qui se découvre. Je ne peux que vous inciter à vous laisser tenter, comme je l'ai fait.
    Je suis désormais très curieuse de découvrir les autres romans de Kim Thúy. Pour ceux qui l'on déjà lue, avez-vous un titre en particulier à me conseiller ?

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    Couverture du livre « Em » de Kim Thuy aux éditions Liana Levi

    Sevlipp sur Em de Kim Thuy

    Un roman court mais riche et dense.
    De manière poétique, l'auteure entrelace des destins marqués par la guerre du Vietnam.
    Des massacres, des viols, des exterminations, des boat people, des orphelins, un pays scindé en deux, des enfants déracinés, quelques sauveurs et des soldats aussi victime...
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    Un roman court mais riche et dense.
    De manière poétique, l'auteure entrelace des destins marqués par la guerre du Vietnam.
    Des massacres, des viols, des exterminations, des boat people, des orphelins, un pays scindé en deux, des enfants déracinés, quelques sauveurs et des soldats aussi victime parfois.
    Au gré de la lecture, aucun sentiment de haine ou de vengeance mais le désir d'être factuelle de montrer, souvent brutalement, la noirceur des événements.
    Un roman qui se lit le souffle coupé.

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    Couverture du livre « Man » de Kim Thuy aux éditions Liana Levi

    Pierre sur Man de Kim Thuy

    Une très belle histoire Pourquoi ce ressenti de douceur, on suit notre héroïne comme si on lisait son journal intime? chaque jour est remplacé par une définition du mot qui ponctue chaque péripétie de notre auteur. Nous rentrons au plus profond de son intimité, Cette tradition, ces codes qui...
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    Une très belle histoire Pourquoi ce ressenti de douceur, on suit notre héroïne comme si on lisait son journal intime? chaque jour est remplacé par une définition du mot qui ponctue chaque péripétie de notre auteur. Nous rentrons au plus profond de son intimité, Cette tradition, ces codes qui régissent notre héroïne, cette façon d'apprivoiser peu à peu son émancipation. "Man" construit sa vie, ses recettes au fil de ses vécus de ses amitiés et petit à petit s'imprègne de ce monde qui l'entoure tellement différent, si loin, de la condition de la femme emprisonnée des convenances de ses origines. Son ami, Julie, lui laisse entrevoir par sa générosité, sa gourmandise d'autres codes de vie, et qui sait lui permettre de s'ouvrir vers d'autres envies.
    Laissez vous guider par ce récit épicurien, porté par une poésie des mots.

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    Couverture du livre « Em » de Kim Thuy aux éditions Liana Levi

    Les Lectures de Cannetille sur Em de Kim Thuy

    En 1973, le photographe Chick Harrity émut l’Amérique avec une image prise pendant la guerre du Viêt Nam : une toute petite fille endormie dans une boîte en carton, donnant la main à son frère couché à ses côtés dans une rue de Saigon. Ces deux orphelins ont inspiré à Kim Thuy les personnages de...
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    En 1973, le photographe Chick Harrity émut l’Amérique avec une image prise pendant la guerre du Viêt Nam : une toute petite fille endormie dans une boîte en carton, donnant la main à son frère couché à ses côtés dans une rue de Saigon. Ces deux orphelins ont inspiré à Kim Thuy les personnages de cette histoire : Em Hong, bébé abandonné recueilli par Louis, lui aussi enfant des rues de Saigon, évacués de la capitale au cours de l’opération Babylift qui, en 1975, envoya aux Etats-Unis trois mille enfants vietnamiens, orphelins de guerre ou nés de GI‘s.

    L’histoire d’Em et de Louis, adoptés puis devenus adultes en Amérique, est l’occasion de nous plonger dans la guerre du Viêt Nam, en une série de flashes où resurgissent tour à tour l’exploitation des coolies dans les plantations d’hévéas de l’Indochine française, le massacre de My Lai jugé plus tard comme « l'épisode le plus choquant de la guerre du Viêt Nam », les épandages d’agent orange - ce défoliant qui empoisonna durablement les populations locales -, et enfin le sauve-qui-peut et l’évacuation d’enfants lors de la prise de Saigon par les communistes.

    Chaque scène est marquante et comporte son lot d’émotions. Les mots de Kim Thùy alignent une série d’images fortes qui n’ont rien à envier à la photographie à l'origine de ce livre. Pourtant, le ton est calme, presque apaisé, sans rancune ni colère. Car ce qui l’emporte dans ces pages est au final l’affection tendre contenue dans le mot em : « petit frère » ou « petite sœur », homonyme du mot « aime ». Du carton de la photographie à la boîte pleine de fils de la couverture illustrée par l’artiste canadien Louis Boudreault, l'accent est mis sur les liens d’amour entre deux enfants qui, par delà la guerre et les continents, tissent peu à peu la toile de leur résilience.

    Cette lecture m’a ramené à l’esprit la vaste fresque quasi documentaire Sud lointain d’Erwan Bergot, mais aussi le terrifiant Avant la longue flamme rouge de Guillaume Sire, qui débouche sur l’infinie culpabilité de faire partie des survivants. Kim Thùy a, elle, choisi de s’attacher à la part d’humanité sauvée de l’enfer, dans une narration éclair, ciselée jusqu’à l’épure, d’une rare et bouleversante intensité.