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John Douglas

John Douglas

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Avis sur cet auteur (1)

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    Couverture du livre « Mindhunter ; dans la tête d'un profileur » de John Douglas et Mark Olshaker aux éditions Michel Lafon

    Christelle Point sur Mindhunter ; dans la tête d'un profileur de John Douglas - Mark Olshaker

    Ce livre commence sur un malentendu : classé au rayon des romans policiers, affublé d’un autocollant « Prix meilleur polar », on pense avoir à faire à un roman, qui aurait donné lieu à la série de Netflix du même nom. Or, il ne s’agit pas du tout d’un roman mais des mémoires de John Douglas,...
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    Ce livre commence sur un malentendu : classé au rayon des romans policiers, affublé d’un autocollant « Prix meilleur polar », on pense avoir à faire à un roman, qui aurait donné lieu à la série de Netflix du même nom. Or, il ne s’agit pas du tout d’un roman mais des mémoires de John Douglas, l’inventeur du profilage au FBI dans les années 70 à 90. Cela commence par son enfance et son adolescence, puis ses débuts très classiques au FBI avant d’entrer dans le vif du sujet. Avec son gout pour la psychologie, doublé d’un don certain pour la déduction, l’observation et d’une vraie audace, il va proprement inventer le profilage. Pendant deux décennies, il parcourt les Etats-Unis pour conseiller les enquêteurs locaux sur des affaires sordides de tueurs de masse, de tueurs en série. Au passage, il y perdra son mariage et une partie de sa santé physique en faisant un gigantesque burn-out. La lecture de ses mémoires est certes très intéressante mais il faut supporter le côté « catalogue des horreurs » de l’exercice. Douglas (aidé de l’écrivain Mark Olshaker) énumère toutes les enquêtes auxquelles il a participé et au bout d’un moment, tant d’accumulation de crimes, de viols, de mutilations, deviennent presque insupportables. A côtoyer sans cesse le pire de l’espèce humaine, Douglas en a retiré plusieurs choses. Tout d’abord, et c’est ce qui compte, une vraie discipline, le profilage, faites d’observation, de logique, de déduction et qui tombent très souvent juste. De l’extérieur, cela pourrait s’apparenter à du mentalisme voire même par moment à de la divination mais il n’en est rien. Sherlock Holmes a posé les jalons du profilage, c’est une pratique quasi scientifique, qui obéit à des règles, qui exige aussi de prendre des risques. Les conseils qu’il donne lors des interrogatoires, ou les pièges qu’il propose pour arrêter un tueur en série sont audacieux mais souvent payants. Au fil des années, il a amélioré plus finement ses connaissances en la psychologie humaine jusqu’à devenir un e référence, presque une légende au FBI. Mais dans le même temps, Douglas a aussi développé une certaine forme de condescendance, pour ne pas dire d’hostilité au système judiciaire américain. Le chapitre où il fustige à mot couvert la psychiatrie est assez dérangeant car il n’es t pas médecin, pas plus qu’il n’est avocat ou juge, ou procureur. Il s’en prend de temps en temps dans son livre à des professions qui sont nécessaires et quand un avocat défend un accusé même le pire des accusés, il est dans son rôle. Quand un psy déclare un tueur irresponsable de ses actes, il est aussi dans son rôle, quand un juge libère sur parole un détenu, il est dans son rôle et John Douglas ne parviens pas à éviter l’écueil : le policier contre le reste du système ! Comme quoi, c’est une problématique dans tous les pays, pas juste le nôtre ! Visiblement partisan de la peine de mort, des peines incompressibles, de l’emprisonnement des tueurs reconnus malades mentaux, voire de leur exécution, John Douglas se pose en républicain bon teint. Je ne partage pas ses convictions mais je ne suis pas non plus à sa place, à assister a des autopsies de femmes suppliciées, à voir des scènes de crimes abominable, à interroger des tueurs psychopathes sans remords ni scrupules, alors je lui fais grâce de ses convictions, même si certains passages ont fait grincer mes dents… Dans l’ensemble ce livre est intéressant mais pas toujours facile à lire ni facile à suivre. Cela dit, c’est une bonne base pour lire et apprécier les romans policiers comme ceux de Thomas Harris par exemple.