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Jerome Garcin

Jerome Garcin
Jérôme Garcin dirige les pages culturelles du Nouvel Observateur et anime Le masque et la plume sur France Inter. Il est notamment l'auteur, chez Gallimard, de Pour Jean Prévost, prix Médicis essai (Hors Série littérature, 1994, Folio n° 3257), La chute de cheval, prix Roger Nimier (collection bl... Voir plus
Jérôme Garcin dirige les pages culturelles du Nouvel Observateur et anime Le masque et la plume sur France Inter. Il est notamment l'auteur, chez Gallimard, de Pour Jean Prévost, prix Médicis essai (Hors Série littérature, 1994, Folio n° 3257), La chute de cheval, prix Roger Nimier (collection blanche, 1998, Folio n° 3335), C'était tous les jours tempête (collection blanche, 2001, Folio n° 3737), Perspectives cavalières (Folio n° 3822) Bartabas, roman (collection blanche, 2004, Folio n° 4371) et Cavalier seul (collection blanche, 2006).

Avis sur cet auteur (55)

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    Couverture du livre « Mes fragiles » de Jerome Garcin aux éditions Gallimard

    Regine Zephirine sur Mes fragiles de Jerome Garcin

    Alors que, sur France Inter, on annonçait le départ de Jérôme Garcin de l’émission « Le masque et la plume », je me plongeais dans son dernier récit qu’il a consacré à ses chers disparus : sa mère et son frère, morts à six mois d’intervalle.

    C’est avec une énorme tendresse tissée de pudeur...
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    Alors que, sur France Inter, on annonçait le départ de Jérôme Garcin de l’émission « Le masque et la plume », je me plongeais dans son dernier récit qu’il a consacré à ses chers disparus : sa mère et son frère, morts à six mois d’intervalle.

    C’est avec une énorme tendresse tissée de pudeur que Jérôme Garcin nous fait entrer dans sa relation intime avec sa mère « si lumineuse et mystérieuse à la fois, et Laurent, son frère fragile « plein d’une candeur végétale, d’une bonté sans emploi »
    Avec l’évocation de ces deux morts récentes survenues à six mois d’intervalle, l’auteur revient sur d’autres morts, toujours aussi douloureuses. Il y a eu celle, accidentelle, de son frère jumeau, fauché à cinq ans par une voiture. Comment se remet-on de la perte de son double ? Cette disparition s’est alourdie de celle du père, encore un accident, une chute de cheval cette fois ci.
    Mais les morts restent présents, invisibles mais bienveillants
    « Les morts sont patients. Exigeants et patients. Mon jumeau fauché par un chauffard a attendu que je grandisse pour grandir en moi et avec moi. »
    Après ces disparitions brutales, la littérature et les livres ont été d’un grand réconfort pour Jérôme Garcin qui a pu compter aussi sur l’amour de sa femme la comédienne Anne-Marie Philipe.
    Il évoque cette maison avec son jardin à Bray-sur-Seine en Champagne, maison de famille ou il fait si bon de se retrouver. Dans le jardin, et le parfum des lilas résonnent les rires des enfants mais les défunts fréquentent encore les lieux. Au hasard d’une pensée vagabonde, d’un serrement de cœur, apparaissent aussi, discrètes, paisibles, les silhouettes de ceux qui ne sont plus. Ils continuent d’habiter les lieux.
    Bien sûr, les absents qui ont la vedette ce sont sa mère Françoise, morte en 2020 et de son frère Laurent, victime de l’épidémie de Covid qui partira six mois seulement après la mère.
    La présence des morts, elle est essentielle, immense, pour l’auteur, et elle imprègne chacune des pages de cet essai émouvant.
    On découvre ses disparus avec le sentiment de les rencontrer vraiment en les côtoyant de façon intime et c’est ce rapprochement qui rend cet essai si sensible.
    « Plus le temps passe et plus je crois à la présence des morts. Ils sont là. Leur âme demeure, plane et s’obstine »
    En les racontant, leur rendant la parole, Jérôme Garcin leur redonne un souffle de vie, il continue à les faire vivre grâce au pouvoir des mots. Aucune mièvrerie dans l’écriture. Sobre, sincère, sensible, elle exalte des vies trop tôt fauchées et cela nous touche au cœur.

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    Couverture du livre « Mes fragiles » de Jerome Garcin aux éditions Gallimard

    Les Lectures de Cannetille sur Mes fragiles de Jerome Garcin

    La mort en 1962 de son frère jumeau, fauché à six ans par une voiture, puis, dix ans plus tard, celle de son père, d’un accident de cheval à quarante-cinq ans, avaient déjà conduit Jérôme Garcin à l’écriture de deux récits : Olivier et La chute de cheval. L’auteur franchit une nouvelle étape de...
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    La mort en 1962 de son frère jumeau, fauché à six ans par une voiture, puis, dix ans plus tard, celle de son père, d’un accident de cheval à quarante-cinq ans, avaient déjà conduit Jérôme Garcin à l’écriture de deux récits : Olivier et La chute de cheval. L’auteur franchit une nouvelle étape de son douloureux pèlerinage auprès de ses défunts, « une lampe torche à la main, à pas comptés, dans le labyrinthe des [s]iens », avec cette fois les disparitions, en 2020 de sa mère de 89 ans, à bout de souffrance à force d’usure cardiaque et ostéoporosique, et six mois plus tard, de son frère Laurent, ce « grand petit garçon » de 55 ans, atteint du syndrome de l’X fragile et victime de la Covid-19.

    Jérôme Garcin est doué pour l’écriture et sa belle narration intelligente et sensible, lumineuse de tendresse pour ses « fragiles », ne peut qu’émouvoir, alors qu’empli de chagrin, il revient sur leur fin de vie et sur l’impuissante sollicitude longtemps éprouvée face à leur vulnérabilité sans remède. Si ses pages nous touchent, ce n’est pas seulement pour la perte éprouvée par le narrateur qui leur survit. C’est aussi parce qu’elles sont pleines de cette inquiétude si désarmée de n’avoir pu protéger ces êtres chers et vulnérables de la souffrance qui fut la leur : la souffrance d’une mère rendue aussi frêle qu’un oiseau par une maladie atrocement douloureuse, mais aussi torturée par l’idée de laisser derrière elle un fils fragilisé par le handicap, sans même qu’elle se doute jamais du diagnostic tardif dont on aura préféré lui épargner le poids, jugé culpabilisant, de son origine génétique ; la souffrance d’un frère dont la déficience intellectuelle et les angoisses profondes rendent plus terribles encore sa confrontation avec la mort, de sa mère d’abord, de lui-même ensuite, qui plus est dans l’isolement hospitalier imposé par le contexte pandémique.

    Pour autant, si beau et respectable soit-il, ce texte arrimé à la relation autocentrée d’une expérience de la maladie et du handicap, de la vieillesse et de la mort, du deuil enfin, parce qu’il ne quitte jamais le registre personnel pour atteindre à l’universel, laisse infuser chez son lecteur un sentiment diffus de désappointement : celui de lire le journal intime, de grande qualité certes, mais pas une œuvre majeure, d’un nom célèbre du monde littéraire parisien.

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    Couverture du livre « Le dernier hiver du Cid » de Jerome Garcin aux éditions Gallimard

    Reve sur Le dernier hiver du Cid de Jerome Garcin

    Bel hommage de Jérôme garcin au père de son épouse en narrant les derniers jours de la vie de Gérard Philippe. On découvre où re-decouvre, dans ce roman, la carrière courte mais intense de cet acteur de cinéma et de théâtre et aussi sa passion de faire des enregistrements audio de littérature....
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    Bel hommage de Jérôme garcin au père de son épouse en narrant les derniers jours de la vie de Gérard Philippe. On découvre où re-decouvre, dans ce roman, la carrière courte mais intense de cet acteur de cinéma et de théâtre et aussi sa passion de faire des enregistrements audio de littérature. Bonne lecture

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    Couverture du livre « Mes fragiles » de Jerome Garcin aux éditions Gallimard

    HEIM sur Mes fragiles de Jerome Garcin

    Une belle et assez courte de lecture avec ce roman de 103 pages très intime de Jérôme Garcin.
    Le titre "Mes fragiles" est vraiment excellent et présente avec beaucoup de pudeur et de simplicité un double portrait, celui d'une mère aimante, fragilisée par la maladie et la vieillesse, et celui...
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    Une belle et assez courte de lecture avec ce roman de 103 pages très intime de Jérôme Garcin.
    Le titre "Mes fragiles" est vraiment excellent et présente avec beaucoup de pudeur et de simplicité un double portrait, celui d'une mère aimante, fragilisée par la maladie et la vieillesse, et celui d'un jeune frère, fragilisé depuis toujours par l'X fragile, un syndrome provoquant des déficiences psychologiques et des anomalies physiques.
    Le hasard malheureux va faire que ces deux êtres chers vont disparaître coup sur coup en l'espace de 6 mois dans une France touchée par le COVID. Ces deux êtres dont Jérôme Garcin parle avec amour occupent une place centrale dans la lecture.

    L'auteur n'en oublie pas aussi les deuils du passé qui ont également marqué l'histoire familiale. Le deuil c'est aussi la place de nos êtres chers dans le présent et dans la poursuite de son parcours de vie.
    La lecture dégage vraiment beaucoup de tendresse et montre les liens forts de l'amour familial avec l'évocation des autres membres de la famille.

    Une très belle lecture qui malgré un sujet lourd apporte une belle légèreté.

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