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Jean-Michel Guenassia

Jean-Michel Guenassia

Jean-Michel Guenassia est un écrivain français, né en 1950 à Alger.

Il est l'auteur de plusieurs romans à succès : Le Club des incorrigibles optimistes (Goncourt des lycéens 2009), véritable phénomène d'édition en France et dans le monde, La vie rêvée d'Ernesto G. (2012), Trompe-la-mort (2015),...

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Jean-Michel Guenassia est un écrivain français, né en 1950 à Alger.

Il est l'auteur de plusieurs romans à succès : Le Club des incorrigibles optimistes (Goncourt des lycéens 2009), véritable phénomène d'édition en France et dans le monde, La vie rêvée d'Ernesto G. (2012), Trompe-la-mort (2015), La Valse des arbres et du ciel (2016), tous parus chez Albin Michel. À ce jour, il a vendu plus d'un million d'exemplaires de ses livres.

Son dernier roman "De l'influence de David Bowie sur la destinée des jeunes filles" vient de paraître.

Articles en lien avec Jean-Michel Guenassia (1)

Avis sur cet auteur (132)

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    Couverture du livre « A dieu vat » de Jean-Michel Guenassia aux éditions Albin Michel

    Ghislaine Degache sur A dieu vat de Jean-Michel Guenassia

    En juillet 1924, dans l’euphorie d’un monde à reconstruire, dans une guinguette en bord de Marne, une jeune serveuse Irène va rapidement s’éprendre d’un superbe danseur, Georges, ressemblant à s’y méprendre à Rudolph Valentino. Ce beau jeune homme est menuisier aux studios de cinéma Pathé.
    Il...
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    En juillet 1924, dans l’euphorie d’un monde à reconstruire, dans une guinguette en bord de Marne, une jeune serveuse Irène va rapidement s’éprendre d’un superbe danseur, Georges, ressemblant à s’y méprendre à Rudolph Valentino. Ce beau jeune homme est menuisier aux studios de cinéma Pathé.
    Il trouve pour sa belle un travail de couturière aux studios et ils se marient bientôt à la mairie de Joinville. Avec la crise, la production à Joinville diminue et, heureusement, Irène fait de la couture à domicile, notamment chez Madeleine Jansen dans son immense maison de Saint-Maur. Elle fait connaissance également avec l’amie de Madeleine, Jeanne, héritière de la moitié de la banque Schmidt Frères et mariée avec un Virel d’Epernay dont la maison de champagne est renommée.
    Irène, Madeleine et Jeanne se retrouvent enceintes. La première accouche d’une fille, Arlène. Le même jour, le 17 juillet 1928, avec dix minutes de retard, Madeleine donne naissance à un garçon, Daniel. Un mois plus tard, Jeanne mettra au monde des jumeaux Thomas et Marie.
    Dans À Dieu vat, Jean-Michel Guenassia nous fait partager les vies aux destins emmêlés de ce quatuor, sur quatre décennies. Ce carré magique d’amis grandit entre la région parisienne et Dinard, où tous passent leurs vacances d’été dans la propriété des Virel qui domine la baie depuis la pointe de la Malouine.
    À Dieu vat, est un véritable roman choral et sociétal, chassé-croisé d’amours éperdues, de destinées funestes et de rendez-vous manqués sur fond de bouleversements sociaux et politiques, une saga qui traverse les années, où vies intimes et grande Histoire s’entremêlent.
    À travers le personnage d’Arlène, l’héroïne du roman, cette enfant surdouée, aînée d’une famille modeste, qui devra lutter encore et encore pour s’émanciper et tenter de devenir l’une des premières femmes ingénieurs atomiques en France, l’auteur raconte à la fois les combats des femmes et la fabrication de la première bombe atomique française.
    Arlène, féministe dans l’âme, est dotée d’une force de caractère hors du commun !
    On ne peut qu’être admiratif devant les efforts qu’elle fournit, dans un premier temps pour échapper à sa condition sociale et poursuivre ses études, puis pour s’imposer en tant que femme à une époque, pas si lointaine, où certains métiers, notamment scientifiques étaient réservés uniquement aux hommes. Il faut dire qu’Arlène, toute jeune ado, a trouvé près des gravats d’un immeuble éventré par une bombe, un livre gisant dans le caniveau : Calcul des probabilités, d’Henri Poincaré. Après l’avoir lu et avoir décodé ce qu’elle peut, elle se dit que c’est dans cette voie qu’elle doit aller. Elle n’en dérogera pas !
    La vie des trois autres amis est également loin d’être linéaire. Daniel veut être soldat comme son père, Marie a une âme d’artiste et Thomas ne rêve que de poésie. Eux aussi devront se frotter aux conditions de l’époque et aux exigences de la société et des parents. Pour l’un d’entre eux ce sera fatal et la vie des autres en sera perturbée à jamais.
    C’est ainsi qu’à plusieurs reprises, dans des situations critiques, la seule solution semblant possible est de s’en remettre à la Providence après que le nécessaire a été fait et qu’advienne que pourra : À Dieu vat…
    Dans la même veine que Le club des incorrigibles optimistes, Prix Goncourt des Lycéens en 2009, ou Les terres promises, avec À Dieu vat, Jean-Michel Guenassia, en nous contant les péripéties de ces quatre jeunes gens aux destins emmêlés, nous fait traverser les années.
    Dans ce dernier roman, nous découvrons une jeunesse fracassée par trois guerres successives, des filles et des gens modestes voulant échapper à leur condition, mais aussi et c’est à mon avis ce qui fait la grande valeur et la puissance de ce roman, nous suivons un pan de notre histoire plutôt méconnu, peut-être volontairement. Il s’agit tout d’abord, du premier essai de bombe atomique française le 13 février 1960, dans le sud du Sahara algérien sur la base de Reggane. Le statut de colonisateur de la France expliquant la possibilité de telles expériences dans le sud du pays. La bombe avait une puissance trois fois supérieure à celle d’Hiroshima. Je n’ai pu m’empêcher de penser à ce film impressionnant de Christopher Nolan, Oppenheimer...
    Suivront d’autres essais nucléaires sur le même site ou celui d’In Ekker pour une expérimentation d’essais souterrains. Celui du 1er mai 1962 ne se passera pas comme prévu… Le problème des contaminations radioactives est soulevé et aiguisera l’imagination de l’auteur, lui permettant de terminer sa saga en un véritable thriller aussi angoissant que palpitant.
    Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2024/01/jean-michel-guenassia-a-dieu-vat.html

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    Couverture du livre « A dieu vat » de Jean-Michel Guenassia aux éditions Albin Michel

    Morgane Maelou sur A dieu vat de Jean-Michel Guenassia

    Cette magnifique fresque romanesque permet de suivre le destin de 3 familles sur 3 générations frappées par 3 guerres. J'ai lu avec passion 30 ans de vie de 3 enfants survivants d'un quaduor enfantin. Le tourbillon de leurs vies s'imbrique au rythme endiablé de l'Histoire : la guerre d'Algérie,...
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    Cette magnifique fresque romanesque permet de suivre le destin de 3 familles sur 3 générations frappées par 3 guerres. J'ai lu avec passion 30 ans de vie de 3 enfants survivants d'un quaduor enfantin. Le tourbillon de leurs vies s'imbrique au rythme endiablé de l'Histoire : la guerre d'Algérie, la course au nucléaire, l'émancipation féminine, le déterminisme social et la difficulté d'accorder son pardon
    L' écrivain distille avec grâce la nostalgie  de ce temps qui passe.
    L'histoire
    C’est dans l’euphorie d’un monde à reconstruire, en 1924, qu’Irène rencontre Georges. Elle est serveuse, il est menuisier aux studios de cinéma, et ressemble à s’y méprendre à Rudolph Valentino, ce qui en chavire plus d’une. Le temps d’une valse sur les bords de Marne, ils tombent amoureux.
    Leur fille aînée, Arlène, fera partie pendant son enfance du carré magique : à ses côtés, il y aura Daniel, qui se destine à Saint-Cyr, et Thomas et Marie, les jumeaux de bonne famille. Ils sont inséparables. Mais Arlène n’est pas comme eux. Malgré son humble extraction, elle va s’évertuer à être l’une des premières femmes ingénieurs atomiques en France.
    Ce qui n’est pas sans embûches. Ce qui n’est pas sans sacrifices.

    Chassé-croisé d’amours éperdues, de destinées funestes et de rendez-vous manqués sur fond de bouleversements sociaux et politiques, À dieu vat est aussi l’épopée d’un siècle : celui d’une jeunesse fracassée par trois guerres successives, des filles qui voulurent échapper à leur condition, et des gens modestes qui eurent de l’ambition.

    Une épopée pleine de tendresse de personnages exceptionnels qui voguent sur l'existence en cherchant à ne jamais être abîmés par elle.

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    Couverture du livre « A dieu vat » de Jean-Michel Guenassia aux éditions Albin Michel

    Catherine Giry-Deloison sur A dieu vat de Jean-Michel Guenassia

    Depuis son « Club des incorrigibles optimistes » (2009) Jean-Michel Guenassia affectionne les amples fresques habités de personnages chahutés par les convulsions de l'histoire.
    C'est autour d'une figure féminine que s'organise son dernier opus.
    Arlène est née dans un foyer modeste d'une mère...
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    Depuis son « Club des incorrigibles optimistes » (2009) Jean-Michel Guenassia affectionne les amples fresques habités de personnages chahutés par les convulsions de l'histoire.
    C'est autour d'une figure féminine que s'organise son dernier opus.
    Arlène est née dans un foyer modeste d'une mère couturière et d'un père menuisier volage et absent aux faux airs de Rudolph Valentino.
    Très douée pour les études, elle se prend de passion pour les mathématiques et entend bien devenir ingénieur, un fantasme dans une société dominée par les hommes.
    Même sa mère s'oppose à son projet mais la petite a un fort caractère et fera fi des obstacles.
    Par les hasards de la vie, elle grandira auprès de trois enfants de son âge issus de familles aisées de Saint-Maur.
    De l'amour aux désillusions en passant par les amitiés, les trahisons, les rancœurs, la jalousie, la vengeance, Jean-Michel Guenassia liste toutes les passions humaines sur fond de trois conflits (la Seconde Guerre mondiale, les guerres d'Indochine et d'Algérie) conférant un côté fourre-tout à son récit centré autour d'Arlène, incarnation de la condition de la femme.
    Les pages les plus intéressantes concernent les essais nucléaires effectués dans le désert algérien qui ont irradié des centaines de personnes. Un épisode peu connu de notre histoire qui fait froid dans le dos parce que le secret a été bien gardé par l'État français.
    Comme si Hiroshima et Nagasaki n'avaient pas eu lieu.

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    Couverture du livre « A dieu vat » de Jean-Michel Guenassia aux éditions Albin Michel

    Eve Yeshé sur A dieu vat de Jean-Michel Guenassia

    En 1924, dans l’euphorie qui suit la première guerre mondiale et où tout est à reconstruire, Irène, serveuse, fait la connaissance de Georges, menuisier aux studios de cinéma. Georges est beau, cultive sa ressemblance avec Rudolf Valentino et s’offre un succès immense auprès des femmes.

    C’est...
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    En 1924, dans l’euphorie qui suit la première guerre mondiale et où tout est à reconstruire, Irène, serveuse, fait la connaissance de Georges, menuisier aux studios de cinéma. Georges est beau, cultive sa ressemblance avec Rudolf Valentino et s’offre un succès immense auprès des femmes.

    C’est Irène qui va le conquérir, l’épouser et ils auront une fille Arlène, mais Georges est tout sauf un homme fidèle, passe son temps à batifoler, mais revient toujours. A chaque retour au bercail, une nouvelle grossesse se profile, mais toujours une fille au grand désespoir de Georges qui rêvait d’un rejeton mâle qu’il aurait appelé… Rudolf bien sûr.

    Arlène va faire la connaissance de trois autres enfants : Daniel, et les jumeaux Thomas et Marie, ils formeront ce que l’auteur appelle le carré magique. A la différence d’Arlène, les trois autres sont nés dans des familles bourgeoises, très riches avec l’esprit de classe bien chevillé au corps.

    Arlène grandit le nez dans les livres et les études, elle veut s’en sortir, au grand dam de sa mère qui préfèrerait qu’elle aille travailler pour nourrir la famille, car Georges a disparu, pendant la seconde guerre mondiale, mais Irène refuse de l’admettre…

    On va suivre le carré magique qui rivalise pour avoir les meilleurs notes, Arlène pouvant continuer grâce à l’aide de sa grand-mère (et il ira même jusqu’à demander une bourse en tant qu’orpheline de guerre dans le dos de sa mère) mais un drame va séparer leurs existences ainsi que les dogmes de l’époque : pas de mésalliance, quitte à faire des choix de vie de couples catastrophiques… Hors de question d’être un artiste, on doit viser des hautes fonctions comme papa…

    Jean-Michel Guenassia nous propose une traversée du XXe siècle, à partir de 1924, les guerres qui vont suivre, Indochine, Algérie, sur fond de politique du général de Gaulle qui souhaite « se débarrasser des colonies » et ceux qui tiennent à l’Algérie française, OAS, attentats règlements de compte, pendant qu’Arlène finit par entrer au CEA et participe aux travaux permettant d’accéder à la bombe, au grand dam de son époux pacifiste.

    L’auteur décrit très bien le milieu machiste de l’époque, les préjugés, les carrières scientifiques étant réservées aux hommes, c’est bien connu, elles ne sont pas capables de donner des ordres à des hommes qui de toute façon de ne leur obéiront pas, autant se lancer dans l’enseignement… Arlène devra composer constamment entre carrière et vie familiale, mari, enfant…

    Les choses ont changé, certes, mais ce n’est pas si vieux et ce récit fait beaucoup réfléchir sur cette évolution et se rendre compte que tout n’est pas forcément acquis en ce qui concerne les droits des femmes.

    J’ai bien aimé ce roman, qui se dévore, comme toujours avec l’auteur et s’achève de manière un peu étrange, laissant supposer qu’on peut s’attendre à une suite. Je mettrais un petit bémol, toutefois, une frustration, car je n’ai pas réussi à aimer Arlène, certes je l’ai admiré pour son opiniâtreté, mais sa personnalité m’a irritée et l’autre personnage féminin, Marie m’a encore plus déconcertée, les personnages masculins, tel Daniel, Saint-cyrien comme papa, sont mieux campés mais sans plus, car ils n’arrivent pas à s’affirmer et à faire le choix de vie auxquels ils aspirent. Sous le poids des normes de l’époque, on plie ou on se suicide si le sacrifice exigé par les parents est trop grand.

    J’ai adoré « Le cercle des incorrigibles optimistes », ainsi que la suite « Les terres promises » que j’ai dévoré l’hiver dernier et pas encore chroniqué (c’était ma pire période sur le plan santé) alors… J’ai comparé et je n’aurais probablement pas dû… car c’est un bon livre quand même et je lirai sûrement la suite.

    J’aime la plume de Jean-Michel Guenassia, que j’ai découverte avec « La valse des arbres et du ciel » consacré à Vincent Van Gogh et il me reste encore dans ma PAL, « La vie rêvée d’Ernesto G »

    https://leslivresdeve.wordpress.com/2023/12/09/a-dieu-vat-de-jean-michel-guenassia/