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La chambre de Giovanni est le livre fétiche de Tomasz Jedrowski lui-même auteur de "les nageurs de la nuit". C'est ce qu'il nous a expliqué dans le cadre de l'intime festival de Namur. Alors après avoir lu l'ouvrage de ce nouveau visage de la littérature, j'ai choisi de découvrir ce classique.
David est un américain à Paris, sa partenaire Hella est partie en Espagne pour un séjour qui ressemble, un peu, à un break dans leur histoire amoureuse.
Le père de David dispose de l'argent de David, mais il ne lui remettra que s'il rentre en Amérique. Ainsi, David ne voulant pas quitter la France, est expulsé de sa chambre et se résous à solliciter un homme d'affaires américain. On peut imaginer qu'il n'est pas dupe des arrière-pensées de ce Jacques. Ce dernier va l'emmener dans un bar et ce sera la rencontre avec le serveur du bar : Giovanni. S'ensuit une histoire sensuelle, déchirée, déchirante entre les deux jeunes hommes. Ce roman sans solution est brulant, il est exactement ce que j'aime dans la littérature, un ouvrage qui permet de se placer tout à la fois du point de vue de David, de Giovanni mais également de Hella. Voire de Jacques ou son alter égo Guillaume (protecteur de Giovanni).
J'ai vraiment beaucoup aimé, une musique se distille dans l'esprit à travers cette lecture. Je ne sais pourquoi, mais cette histoire m'a laissé penser à la relation entre Rimbaud et Verlaine.
John est un jeune adolescent noir, vivant à Harlem dans les années 30. En tant que fils aîné, il est prédestiné à devenir un homme de Dieu, comme son père.
Cependant, John ne veut pas de cet avenir. Il ne veut pas reprendre le flambeau de son père, cet homme saint, respecté de sa communauté, qui bat sa femme et ses enfants.
John voudrait autre chose, loin de Harlem, loin du poids pesant des secrets de famille.
Ce roman, le premier de James Baldwin, est un vrai coup de cœur. J’avais eu envie de découvrir cet auteur en lisant l’essai de Melikah Abdelmoumen, Baldwin, Styron et moi, et mon choix s’est porté sur ce premier roman.
J’ai découvert un récit très riche qui aborde tant la question du racisme que de la foi.
En effet, à travers les différents personnages, James Baldwin aborde le racisme et la violence subie par les noirs américains.
Cette violence qui conduit à courber le dos lorsque l’on croise des blancs dans la rue, pour éviter de se faire lyncher. De la pauvreté des quartiers de Harlem, du manque de perspective.
Le jeune John sait que certaines boutiques ne lui sont pas accessibles de par sa couleur de peau ; et que si jamais il réussissait d’une façon ou d’une autre dans la vie, il serait coincé entre deux mondes : plus jamais compris des siens et pas accepté par les autres.
Cependant à travers les pages c’est aussi la question de la foi qui se pose, de la rédemption des péchés commis. Chacun des personnages abordés bataille avec ses limites et ses démons, condamné néanmoins à faire souffrir les autres.
Un auteur qui m’a ébloui par son histoire et par sa plume et dont je vais certainement lire le reste des œuvres.
Racisme dans le Harlem des années 1950.
Une vraie claque !
Publié en 1956 il a longtemps été porté disparu en France avant de reparaître via une nouvelle traduction en 1998.
C’est un livre aux sonorités autobiographiques dans lequel David, jeune américain errant à Paris, se lie d’amour et de passion pour Giovanni, jeune serveur venu d’Italie pour changer de vie.
Seulement David est déchiré, tourmenté. Sa petite amie est sur le point de rentrer d’un voyage en Espagne. Il se convainc d’en faire la garante de sa stabilité émotionnelle au grand dam de Giovanni et de ses sentiments.
Il est admirablement structuré autour de la quête de soi et de l’identité sexuelle. Il fait écho à la virilité hétérocentrée propre à la société d’après-guerre.
Rapidement, on comprend que David est à la fois victime et bourreau, lui-même extension de l’oppression sociétale qui pèse sur la communauté homosexuelle et qui pèse sur lui depuis toujours.
Chaque page transpire la rébellion contre les divers conformismes, rébellion qui est au centre de la vie de James Baldwin. Engagé, il a toujours cherché dénoncer l’asservissement et l’oppression exercés sur les minorités et ce chef d’œuvre ne fait pas exception.
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