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Ian Mcewan

Ian Mcewan

Ian McEwan est un romancier et scénariste anglais.

Il passe une grande partie de sa jeunesse en Extrême-Orient à Singapour, en Afrique du Nord (en Libye), et en Allemagne, où son père, officier écossais dans l’armée britannique, était en poste. Il fait ses études à l’université du Sussex et l’un...

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Ian McEwan est un romancier et scénariste anglais.

Il passe une grande partie de sa jeunesse en Extrême-Orient à Singapour, en Afrique du Nord (en Libye), et en Allemagne, où son père, officier écossais dans l’armée britannique, était en poste. Il fait ses études à l’université du Sussex et l’université d'East Anglia, où il est le premier diplômé du cours d’écriture créative créé par Malcolm Bradbury.

Dès le début des années 1980, Ian McEwan s’impose sur la scène littéraire britannique avec des recueils de nouvelles comme "Premier amour, derniers rites" (1975). McEwan s’y montre fasciné par la perversion et l’interdit. Il explore tous les fantasmes les plus bizarres de la sexualité, les outrances et les excès auxquels l’amour peut conduire : crimes passionnels, crimes sadiques…

"L’enfant volé" (1987) reçoit le prestigieux Whitbread Novel Award et, en France, le prix Femina étranger .

L'écrivain a l'un de ses plus grands succès avec "Amsterdam", un ouvrage sur l'ambition et l'adultère qui alimente la controverse. Le livre a été couronné par le Booker Prize for Fiction (1998).

En 2007, il participe en tant que producteur exécutif au film réalisé par Joe Wright inspiré de son roman le plus connu "Expiation" publié en 2001.

 

Articles en lien avec Ian Mcewan (1)

Avis sur cet auteur (77)

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    Couverture du livre « Leçons » de Ian Mcewan aux éditions Gallimard

    Les Lectures de Cannetille sur Leçons de Ian Mcewan

    Qu’est-ce qui fait une vie ? Tous les destins sont le produit de circonstances, « événements et accidents, personnels et mondiaux, minuscules et capitaux » , qui nous lancent sur un chemin plutôt qu’un autre. « Le monde se divise à chaque instant concevable en une infinitude de possibilités...
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    Qu’est-ce qui fait une vie ? Tous les destins sont le produit de circonstances, « événements et accidents, personnels et mondiaux, minuscules et capitaux » , qui nous lancent sur un chemin plutôt qu’un autre. « Le monde se divise à chaque instant concevable en une infinitude de possibilités invisibles. » Et si, « tous ces itinéraires qui n’[ont] pas été empruntés », l’on jouait le temps d’un livre à les imaginer « encore présents et praticables » ?

    C’est un peu l’aventure dans laquelle, avec génie et humour, Ian McEwan s’est lancé en imaginant une sorte d’envers, à la fois à sa propre histoire et au point de vue habituel de la société, au travers des mémoires d’un homme, non seulement passé à côté de sa vocation artistique, mais aussi abusé par une femme pendant l’adolescence, puis abandonné avec un bébé sur les bras par une autre, prête à tous les sacrifices pour le bien de sa carrière littéraire. Et toujours, infléchissant le destin de ses doubles de fiction, le poids de l’Histoire, avec ses hauts et ses bas plus ou moins visibles sur l’instant, mais qui n’en tissent pas moins l’inextricable toile d’araignée dans laquelle tous tentent avec plus ou moins de bonheur de tracer leur chemin.

    Lorsque s’ouvre le récit, Roland Baines, trente-sept ans et vivotant de ses petits métiers, se retrouve seul avec Lawrence, son fils âgé de six mois. Alissa vient de les abandonner tous deux, avec pour seule explication qu’elle s’était trompée de vie. Pour Roland commence une longue rumination de ses échecs, lui dont l’existence, sautée brutalement, comme celle de l’auteur, de Tripoli où son père, officier écossais de l’armée britannique, était en poste, à un pensionnat britannique, fut comme « reprogrammée » à partir de ses onze ans par l’influence d’un professeur. Si, dans la vie réelle, ce « professeur extraordinaire » transmit à Ian McEwan le feu sacré de la littérature, geste essentiel dans le parcours du futur écrivain, le rôle est tenu dans le roman par une professeur de piano, autoritaire et possessive, qui, éprise de l’adolescent plus encore que de ses réels talents musicaux, le tiendra sous son emprise sexuelle entre ses quatorze et seize ans. Une expérience – en ces années 1970 où d’aucuns défendaient la pédophilie au nom de la liberté sexuelle – qui devait secrètement, mais irrémédiablement, bouleverser sa future vie sentimentale, lui interdisant longtemps le bonheur, mais aussi mettre un terme à ses études et gâcher son avenir artistique. Ainsi réduit à la précarité, seul et sans formation, c’est lui qui, plus tard, se retrouvera empêché, comme les filles-mères autrefois, par une paternité célibataire dans des conditions économiques difficiles.

    On le voit, l’ironie n’est pas exempte de ce récit d’une réalité parallèle, produit d’événements aussi fortuits que celle vécue en vrai par l’auteur, que la narration s’emploie à malaxer avec les mêmes ingrédients historiques. Fait des mille riens – et pourtant – d’une existence anonyme, ce récit de toute une vie est aussi, avec un naturel incroyable d’aisance, de précision et de clairvoyance, une fresque, ample et ambitieuse, retraçant cent ans d’évolution de la société britannique en particulier, du monde en général. Des étudiants antinazis de la Rose Blanche éliminés par le régime hitlérien au temps du père allemand d’Alissa à la chute du mur de Berlin en passant par la crise des missiles à Cuba ou encore par le nuage de Tchernobyl, des excès du libéralisme thatchérien au Brexit mais aussi, plus largement, à la prise de conscience de la vulnérabilité de la planète, tous les baby-boomers retrouveront en ces pages l’écrin historique de leur propre parcours de vie.

    S’il est ici question de leçons, ce n’est sûrement pas de vie, alors que, balle dans le flipper de la vie, chacun pourra, comme l’auteur et ses personnages, entre ironie, tendresse et nostalgie, calquer son propre itinéraire sur la vitre de l’Histoire, mais, sans conteste, de génie littéraire, confirmant, s’il en était besoin, la place de choix occupée par Ian McEwan dans le paysage littéraire britannique et mondial. Coup de coeur.

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    Couverture du livre « Expiation » de Ian Mcewan aux éditions Folio

    Manika sur Expiation de Ian Mcewan

    Briony, 13 ans est en vacances et prépare pour le retour de sn frère une pièce de théatre, avant la representation elle surprend sa soeur dans une posture délicate avec le fils des domestiques, posture dont elle ne peut saisir le sens et qui la traumatise au point de la denoncer et de faire...
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    Briony, 13 ans est en vacances et prépare pour le retour de sn frère une pièce de théatre, avant la representation elle surprend sa soeur dans une posture délicate avec le fils des domestiques, posture dont elle ne peut saisir le sens et qui la traumatise au point de la denoncer et de faire accusé le jeune homme plus gravement qu'il ne devrait. Témoignage qui va avoir de graves conséquences pour la vie de tous.

    Tout le roman va tourner autour de cet évenement qui a fait basculer 3 vies. On ressasse sans fin, sans passer à autres choses que la cruauté de la vie, les remords ...

    Je me suis profondément ennuyée mais je suis allée jusqu'au bout espèrant à chaque page sortir de cet englument pathétique !

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    Couverture du livre « LESSONS » de Ian Mcewan aux éditions Random House Uk

    Bernault Jean-Serge sur LESSONS de Ian Mcewan

    Mon avis concerne l'édition française du roman de Ian McEwan. J'ai lu beaucoup de romans de Mc Ewan et pour moi c'est celui que je préfère. C'est l'itinéraire d'un homme ordinaire victime à l'adolescence d'un traumatisme qui va le poursuivre toute sa vie, une vie ponctuée par les grands...
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    Mon avis concerne l'édition française du roman de Ian McEwan. J'ai lu beaucoup de romans de Mc Ewan et pour moi c'est celui que je préfère. C'est l'itinéraire d'un homme ordinaire victime à l'adolescence d'un traumatisme qui va le poursuivre toute sa vie, une vie ponctuée par les grands bouleversements tels que Tchernobyl, la chute du mur de Berlin, le Brexit, la pandémie de Covid 19... Magistral.

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    Couverture du livre « Le jardin de ciment » de Ian Mcewan aux éditions Points

    Christelle Point sur Le jardin de ciment de Ian Mcewan

    Depuis la mort de leur père d’une crise cardiaque, Tom, Alice, Sue et le narrateur Jack vivent avec leur mère malade, dans une petite maison isolée d’une toute petit ville anglaise. Le jour où ils trouvent leur mère morte dans son lit, ils décident de ne rien dire à personne pour ne pas être...
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    Depuis la mort de leur père d’une crise cardiaque, Tom, Alice, Sue et le narrateur Jack vivent avec leur mère malade, dans une petite maison isolée d’une toute petit ville anglaise. Le jour où ils trouvent leur mère morte dans son lit, ils décident de ne rien dire à personne pour ne pas être confronté à l’Assistance Publique et d’enterrer le corps de leur mère à la cave, en la recouvrant de ciment. Commence alors pour les 4 gamins une vie autonome, sans règle, sans autorité et sans ligne de conduite, et la situation ne tarde pas à dégénérer.
    Depuis « Dans une coque de noix », j’aime bien le travail de Ian McEwan, trublion de la littérature britannique, qui n’hésite pas à mettre les pieds dans le plat, évoquer les sujets sensibles et mettre mal à l’aise. C’est peut dire que c’est le cas avec « Le Jardin de Ciment », son premier roman, qui raconte la longue dérive de 4 gamins livrés à eux même en pleine vacance d’été, vu par le regard désabusé de Jack, le cadet, variable adolescent en pleine crise (qui décide de ne plus se laver, qui envisage de ne plus aller en classe à la rentrée, qui traîne sa vie comme une âme en peine). Sa grande sœur Alice s’improvise chef de famille, mais son autorité est bien faible. Sue, la troisième, reste silencieuse et semble vouloir disparaître du décor. Quant au petit dernier Tom, il régresse, décide qu’il est désormais une fille avant de finalement redevenir un bébé. Ils sont donc 4 enfants évidemment immatures confrontés à la mort, le deuil et au poids du secret. Le roman est court et met de plus en plus mal à l’aise puisque les relations Jack/Alice dérivent vers un inceste frère/sœur assez glauque, comme s’ils cherchaient inconsciemment à recréer une cellule familiale. Le livre met un temps un peu trop long avant de réellement démarrer avec la mort de la mère, et Ian McEwan prends bien son temps pour planter le décor et installer les personnages. Malgré cela, les 4 gamins sont et demeureront insaisissables, piégés dans une situation impossible (et qui ne peut pas durer car le ciment commence à se fissurer). C’est presque avec soulagement Que l’on voit arriver le dénouement, brutal mais inévitable. « le Jardin de Ciment », un livre écrit à hauteur d’enfants… perdus.

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