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Guillaume Metayer

Guillaume Metayer
Qui est Guillaume Métayer ? 30 ans Spécialiste de Voltaire, assistant à l'université de Paris IV, il est normalien et a enseigné à Cambridge. Traducteur littéraire du hongrois (István Kemény dans Nouvelle Poésie hongroise, Caractères, 2001).

Avis sur cet auteur (5)

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    Couverture du livre « Ravel, un imaginaire musical » de Karol Beffa et Guillaume Metayer et Aleksi Cavaillez aux éditions Delcourt

    Nonode sur Ravel, un imaginaire musical de Karol Beffa - Guillaume Metayer - Aleksi Cavaillez

    Voici un roman graphique comme on aimerait en lire plus souvent. Le choix des dessinateurs d'utiliser le noir et blanc donne au récit une dramaturgie supplémentaire et insuffle une véritable force au dessin. Cette bande dessinée biographique retrace les étapes essentielles de la vie de Ravel...
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    Voici un roman graphique comme on aimerait en lire plus souvent. Le choix des dessinateurs d'utiliser le noir et blanc donne au récit une dramaturgie supplémentaire et insuffle une véritable force au dessin. Cette bande dessinée biographique retrace les étapes essentielles de la vie de Ravel depuis sa naissance au Pays-Basque à sa mort à Paris. Toujours élégamment vêtu, d'une politesse remarquable en toutes circonstances, il est intéressant de voir combien l'humilité de cet homme de génie pouvait parfois confiner à la timidité. La conversation - imaginaire - de Ravel avec Roland-Manuel permet d'entrevoir l'origine de la création.
    Aussitôt le livre refermé, on a envie d'écouter du Ravel. Une preuve, s'il en fallait encore une, de la pertinence de ce roman graphique !

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    Couverture du livre « Ravel, un imaginaire musical » de Karol Beffa et Guillaume Metayer et Aleksi Cavaillez aux éditions Delcourt

    Corinne Verry sur Ravel, un imaginaire musical de Karol Beffa - Guillaume Metayer - Aleksi Cavaillez

    Il est toujours difficile d'écrire sur la musique. Ce joli ouvrage graphique y réussit en partie. Férue de musique, et aimant particulièrement celle de Ravel, j'étais très curieuse de découvrir cette bande dessinée, que j'ai d'autant plus apprécié de recevoir pour cette chronique. Maurice Ravel...
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    Il est toujours difficile d'écrire sur la musique. Ce joli ouvrage graphique y réussit en partie. Férue de musique, et aimant particulièrement celle de Ravel, j'étais très curieuse de découvrir cette bande dessinée, que j'ai d'autant plus apprécié de recevoir pour cette chronique. Maurice Ravel est un compositeur exceptionnel, dont la vie et l'oeuvre se prêtent bien à cet objet biographique original créé à l'initiative de Karol Beffa, pianiste et musicologue d'une grande sensibilité ouvert aux innovations. L'idée de faire parler Ravel à la fin de sa vie par le biais de son disciple et ami Alexis Roland-Manuel permet de donner au récit une structure intéressante, non linéaire, mais donnant un aperçu complet et de la carrière et de la personnalité de Ravel. Compositeur atypique pour son époque, dandy raffiné, d'une sensibilité secrète, un peu introverti mais non dénué d'humour voire de sarcasme, Ravel a traversé une époque riche culturellement et musicalement. On y côtoie Debussy, Satie, Stravinski, Colette, le Paris de la belle époque et du Boeuf sur le Toit, le New York des années 20... mais aussi la guerre et les souffrances, que Ravel a su transcender. Cet ouvrage foisonne comme foisonne un dessin survolté, passionné, qui surprend au premier abord, mais qui symbolise le rythme et le mouvement, une agitation continue et cette vibration particulière au style de Ravel. Le choix du noir et blanc est parfois frustrant, austère, quand les pages superposent différents niveaux de récit, ce qui finit pas lasser ou nuire un peu à la compréhension. Pour autant on appréciera cette volonté de tracer par le crayon ce qui est a priori intraçable : la musique, mais aussi la rigueur côtoyant la poésie. D'où le sous-titre "Un imaginaire musical" qui annonce - si j'ose dire - la couleur... C'est un parti pris assez réussi malgré tout. Mais on est heureux de découvrir à la fin en complément un texte assez long de Roland-Manuel, puis quelques explications sur la genèse du livre. Des références bibliographiques et une liste d'oeuvres choisies apportent aussi un éclairage plus "scientifique" à cette biographie un peu "brouillonne" mais pleine d'élan.

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    Couverture du livre « Ravel, un imaginaire musical » de Karol Beffa et Guillaume Metayer et Aleksi Cavaillez aux éditions Delcourt

    Christine GAZO sur Ravel, un imaginaire musical de Karol Beffa - Guillaume Metayer - Aleksi Cavaillez

    Merci lecteurs.com de m’avoir donné l’occasion de découvrir ce roman graphique !
    Par le jeu de dessins en noir et blanc, très animés, les auteurs mettent en scène des échanges entre l’illustre Maurice Ravel et son disciple et ami Roland-Manuel. Ces entretiens ont pour but de garder une trace...
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    Merci lecteurs.com de m’avoir donné l’occasion de découvrir ce roman graphique !
    Par le jeu de dessins en noir et blanc, très animés, les auteurs mettent en scène des échanges entre l’illustre Maurice Ravel et son disciple et ami Roland-Manuel. Ces entretiens ont pour but de garder une trace des souvenirs du musicien, de son travail, des événements et rencontres qui ont marqué sa vie et son œuvre...
    On découvre un personnage autant qu’une personnalité, mais aussi la création à l’œuvre, la musique mise en images...
    Très intéressant et instructif, dans une forme assez innovante, cet ouvrage donne envie de (re)découvrir la musique de Ravel !

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    Couverture du livre « Ravel, un imaginaire musical » de Karol Beffa et Guillaume Metayer et Aleksi Cavaillez aux éditions Delcourt

    frconstant sur Ravel, un imaginaire musical de Karol Beffa - Guillaume Metayer - Aleksi Cavaillez

    Je ne peux que remercier chaleureusement Lecteurs.com et les éditions Seuil-Delcourt pour la confiance qu’ils m’ont accordée en me confiant ce « Ravel, un imaginaire musical » à chroniquer.
    Avec comme focale la personnalité de Maurice Ravel, ce récit est celui de l’Histoire culturelle des...
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    Je ne peux que remercier chaleureusement Lecteurs.com et les éditions Seuil-Delcourt pour la confiance qu’ils m’ont accordée en me confiant ce « Ravel, un imaginaire musical » à chroniquer.
    Avec comme focale la personnalité de Maurice Ravel, ce récit est celui de l’Histoire culturelle des années 1875 à 1940.
    En unissant les mondes de la musique, du dessin et des lettres, Karol Beffa, pianiste, compositeur et musicologue, a initié une collaboration originale avec Guillaume Métayer, poète, chercheur et traducteur et Aleksi Cavaillez, artiste pluridisciplinaire réalisant, ici, sa première bande dessinée.
    Le défi était de taille, raconter et dessiner l’imaginaire musical de Maurice Ravel. Permettre à l’homme qui est derrière l’artiste d’apparaître au cours du développement de son œuvre. L’imbriquer dans les jeux d’influences, les interactions, les enrichissements mutuels consécutifs aux échanges entre artistes du moment tout en lui rendant sa propre stature, soulignant son génie et l’extraordinaire palette de son savoir-faire qu’on aurait grand tort à réduire au Boléro. Ce Boléro, dont Ravel, à tort, dira : ‘sans doute le seul chef d’œuvre que j’aie jamais écrit… malheureusement, il ne contient pas de musique’.
    Dans ce imaginaire musical, on découvre un Ravel tendre avec les enfants pour qui il compose ‘Ma mère l’oye’ (1908) ; persévérant malgré les critiques snobillardes qui brocardent son premier ‘Shéhérazade’ (1899) ; impertinent avec ses comparses ‘Les apaches’ qui contre les jurys et les sérieux du monde musical décident de jouer la musique qui les animent, celle qui les rend vrais, authentiques face à eux-mêmes et face au public qui les découvrent et les apprécient. ‘Au fond, dira encore Ravel, l’esprit potache est une manière bruyante, mais sincère, de garder en soi un peu de son âme d’enfant.’
    On y rencontre aussi Fauré, Erik Satie, Colette, Isadora Duncan, Debussy et tant d’autres. On y comprend les inspirations, les envolées musicales et toutes les forces de la nature qui s’emballent, s’entrechoquent ou s’emmêlent pour donner corps à la musique, aux rêves et aux livrets qui font, depuis, partie du Répertoire ! Une découverte, un plaisir, un bonheur à vivre et partager !
    Un mot, à propos de Aleksi Cavaillez. Cet artiste est sourd. Longtemps, il n’a pas été appareillé et ses premières expériences de l’écoute musicale sont le toucher, les vibrations que la musique communiquait à une bouteille plastique placée entre ses mains. Son dessin, tout en vibrations, dit quelque chose de cet aspect particulier. En noir et blanc, comme les touches d’un clavier, il peut paraître dur, incomplet, manquant de nuances… Ce serait une erreur de le croire. Son tracé rend ces vibrations d’un monde qui se construit, celui d’une fin et d’un début de siècle ; celui d’une carrière qui se construit, qui évolue ; celui des amitiés fécondes et des oppositions qui, dépassées, font progresser. La vie de Ravel, pour devenir le compositeur dont nous bénéficions maintenant, n’a pu être que vibrations, énergie en mouvement, recherches, ajustements et prise de décisions pour poser les doigts sur les touches à la rencontre de lui-même, de son moi profond encore et toujours en devenir.
    L’artifice choisit par les auteurs de cet ouvrage est de situer Maurice Ravel, en fin de vie, désireux de se raconter à son fidèle disciple Alexis Roland-Manuel et, de la sorte, transmettre ce qui fut sa vie, ses combats, ses victoires. Le noir et blanc, traduit à merveille cette dynamique, ce mouvement. Et, une fois Maurice Ravel mort, le récit se voit complété d’une série de notes, toutes très documentées, toutes illustrées par des dessins se laissant envahir par la sérénité des couleurs révélant l’apaisement d’une finalité gagnée, d’une vie comblée, d’une éternité à savourer. Très beau choix artistique que cette impression soignée par les éditions Seuil- Delcourt.
    Je n’ai pu résister à l’envie de me créer une liste de compositions de Ravel que j’ai écoutée en terminant ce livre, notamment les notes qui complètent et recadrent la vie de Ravel et le défi, relevé, d’oser dessiner la musique. A l’heure de rédiger cette chronique, la musique tourne encore… L’entendez-vous ?