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Francois Riviere

Francois Riviere
Spécialiste de littérature policière, François Rivière est l'auteur de biographies d'Agatha Christie, Patricia Highsmith et Frédéric Dard. Il assure la publication de l'intégrale des San-Antonio dans « Bouquins » et a préfacé et dirigé la récente édition des Chefs-d'oeuvre de la littérature de je... Voir plus
Spécialiste de littérature policière, François Rivière est l'auteur de biographies d'Agatha Christie, Patricia Highsmith et Frédéric Dard. Il assure la publication de l'intégrale des San-Antonio dans « Bouquins » et a préfacé et dirigé la récente édition des Chefs-d'oeuvre de la littérature de jeunesse dans la même collection.

Avis sur cet auteur (18)

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    Couverture du livre « Edgar P. Jacobs : le rêveur d'apocalypses » de Francois Riviere et Philippe Wurm aux éditions Glenat

    Pascal TOURRES sur Edgar P. Jacobs : le rêveur d'apocalypses de Francois Riviere - Philippe Wurm

    Une biographie du maitre Jacobs qui rappelle :
    - la passion pour la musique en général et l’opéra en particulier de celui qui, baryton, avait plusieurs cordes à son arc d’artiste ;
    - sa maitrise picturale, et particulièrement de la couleur, au point qu’Hergé le sollicita pour ses Tintin ;...
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    Une biographie du maitre Jacobs qui rappelle :
    - la passion pour la musique en général et l’opéra en particulier de celui qui, baryton, avait plusieurs cordes à son arc d’artiste ;
    - sa maitrise picturale, et particulièrement de la couleur, au point qu’Hergé le sollicita pour ses Tintin ;
    - les relations compliquées avec Hergé avec une estime réciproque au début de leur relation qui s’est détériorée lorsque Hergé n’a pas voulu créditer le travail d’EPJ sur les Tintin et que Jacob avait refusé d’intégrer son studio pour poursuivre son œuvre ;
    - Une approche singulière basée par une documentation abondante et précise ; mais un travail en solo (sans l’aide d’assistant ou d’un studio) ;
    - …
    A noter un vrai travail de biographe en traçant les lieux, les amours et désamours ainsi que les relations qui ont marqué la vie de Jacobs ; avec une mise en page et une illustration qui reprennent les codes graphiques de Jacobs et plongent le lecteur dans une caisse de résonnance maline et efficace.
    Un vrai grand bon moment de lecture …

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    Couverture du livre « Un garçon disparaît » de Francois Riviere aux éditions Rivages

    Chantal Lafon sur Un garçon disparaît de Francois Riviere

    Malheureux, qui ne peut se réfugier dans ses souvenirs
    Mai 1962 dans la campagne jouxtant Royan, station balnéaire, une école privée accueille un nouvel élève Oscar.
    L’école est tenue de main de maître par Melle Le Prince et les cours d’anglais sont dispensés par Theresa.
    Le nouvel arrivé...
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    Malheureux, qui ne peut se réfugier dans ses souvenirs
    Mai 1962 dans la campagne jouxtant Royan, station balnéaire, une école privée accueille un nouvel élève Oscar.
    L’école est tenue de main de maître par Melle Le Prince et les cours d’anglais sont dispensés par Theresa.
    Le nouvel arrivé fait son effet auprès des sœurs Ternier et le timide Adrien va susciter leur jalousie car Oscar le choisit.
    Pour Adrien c’est une bouffée d’oxygène dans sa vie terne, il sera subjugué par la mère d’Oscar, la belle Claudia, femme aussi libre que mystérieuse et dans cette petite ville de province elle fait jaser.
    Mais la fascination d’Adrien n’a rien de trouble.
    La fête de fin d’année se prépare, mais voilà un incident des plus troublants va tout figer. Le jour même Oscar disparaît pour toujours.
    « Sa mère et lui avaient disparu de la ville où ils vivaient chez des cousins…Je n’ai jamais compris ce qu’était la vie de cette femme excentrique, mais elle en faisait voir de toutes les couleurs à mon ami. Lui aussi était un drôle de zèbre et ne se plaignait jamais de la bohème que Claudia lui imposait. »
    Cinquante ans plus tard, Julian ,un journaliste anglais retraité s’intéresse à cette disparition et va enquêter.
    J’ai aimé la façon dont l’auteur fait se retrouver certains protagonistes, et la façon dont Julian va faire parler Adrien devenu bouquiniste, plutôt taiseux et solitaire.
    Le lecteur va traverser Paris et le monde des bouquinistes avec Adrien puis sa vie très provinciale. Il est toujours dans l’attente de revoir Oscar.
    C’est un roman très agréable à lire, il y a une vraie atmosphère provinciale qui finalement varie peu avec le passage des ans.
    Le dernier tiers du livre m’est apparu un peu confus et précipité mais le final est conforme à ce que le lecteur a vécu avec Adrien.
    Car c’est lui qui a traversé sa vie sans vivre qui est le héros de cette intrigue, le trouble est omniprésent et le charme discret de la province lui sert d’écrin.
    ©Chantal Lafon
    https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2023/06/11/un-garcon-disparait/

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    Couverture du livre « Blake et Mortimer Hors-Série : la fiancée du Dr Septimus » de Francois Riviere aux éditions Blake Et Mortimer

    bulle.noire sur Blake et Mortimer Hors-Série : la fiancée du Dr Septimus de Francois Riviere

    75 ans aujourd'hui, Happy birthday Blake et Mortimer !

    D’abord un aveu, je suis novice en « Blake et Mortimer »…. Pour autant je n’ai eu aucune difficulté à lire et apprécier cette nouvelle illustrée dans cette collection hors-série où chaque album est signé par un écrivain et un...
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    75 ans aujourd'hui, Happy birthday Blake et Mortimer !

    D’abord un aveu, je suis novice en « Blake et Mortimer »…. Pour autant je n’ai eu aucune difficulté à lire et apprécier cette nouvelle illustrée dans cette collection hors-série où chaque album est signé par un écrivain et un dessinateur.

    Ici c’est François Rivière (spécialiste de littérature policière) qui lance une enquête autour de la présence mystérieuse d’une femme sur une photo du Dr Septimus, ennemi notable des 2 héros. Qui est cette femme ?
    Mortimer se lance à sa recherche avec Richard, neveu de Blake et James Whale, réalisateur célèbre des années 30 (La fiancée de Frankenstein).

    Les liens avec le réel sont ténus mais intéressants, notamment sur la scène finale de la piscine du réalisateur… no spoiler !

    Grand bravo à Jean Harambat pour ses illustrations élégantes qui accompagnent efficacement le propos.

    Au final, un bel album format à l’italienne, pour les fans mais pas que, une histoire captivante, presque trop courte et de très belles illustrations !

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    Couverture du livre « Cocteau, l'enfant terrible » de Francois Riviere et Laureline Mattiussi aux éditions Casterman

    Francinemv sur Cocteau, l'enfant terrible de Francois Riviere - Laureline Mattiussi

    « En lui, la fiction et la réalité ne formaient qu’un. » Cette phrase de Cocteau dans « Thomas l’imposteur » (1932) pourrait très bien s’appliquer à son illustre auteur. Sacré défi pour François Rivière et Laureline Mattiussi que de produire une « bio graphique » de l’artiste aux multiples...
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    « En lui, la fiction et la réalité ne formaient qu’un. » Cette phrase de Cocteau dans « Thomas l’imposteur » (1932) pourrait très bien s’appliquer à son illustre auteur. Sacré défi pour François Rivière et Laureline Mattiussi que de produire une « bio graphique » de l’artiste aux multiples facettes ! C’est pourtant ce qu’ils vont faire avec brio dans l’album Cocteau, l’enfant terrible paru dans la collection Écritures aux éditions Casterman. Un one-shot passionné et passionnant !

    Milly-la-Forêt, 1963
    Cocteau,seul, assis dans son fauteuil entouré de ses objets familiers, fume, perdu dans ses pensées. Souvenirs d’enfance : la mort du père, l’appartement du grand-père mélomane et collectionneur d’art, le lycée Condorcet, sa fascination pour Dargelos, ce camarade qui le hantera longtemps à tel point qu’on le retrouvera dans « Les enfants terribles » et » Le sang d’un poète »... Deux jeunes marins viennent le chercher et le conduisent dans un endroit mystérieux où siègent un homme et une femme.
    « Jean Cocteau, on vous accuse d’être un touche-à-tout, un dilettante mondain, un séducteur opportuniste, un poète superficiel et fantaisiste. Votre œuvre ne suit aucune logique. Vous êtes tour à tour poète, dramaturge, écrivain, dessinateur. Vos métamorphoses agacent. Vos intérêts multiples, votre sociabilité frénétique empêchent d’appréhender votre œuvre avec distance. On vous manque souvent de respect. Peut-être parce que vous manquez de sérieux. A-t-on jugé votre œuvre avec trop de désinvolture ou êtes-vous un imposteur ? Un être éparpillé, pris en défaut de profondeur ? »
    Cette mise en accusation fait écho à une scène du film testamentaire de Cocteau « Le testament d’Orphée », qualifié par Cocteau lui-même d’« ombre chinoise de sa vie», scène dans laquelle Maria Casarès incarnant la mort et François Périer, son chauffeur, le jugent.
    Ayant constaté, encore de nos jours, un scepticisme quant à la légitimité de l’artiste, c’est sous l’angle de cette ingénieuse mise en abyme que Laureline Mattiussi a choisi de nous faire (re)découvrir Jean Cocteau. Tout en conservant la base chronologique souhaitée par François Rivière, elle va mettre en lumière la poésie et la beauté de l’image cinématographique de cet incomparable touche-à-tout sans omettre le rapport qu’il a tissé tout au long de sa vie avec le monde de l’invisible. S’en suivront 7 chapitres et un épilogue retraçant la vie ou plutôt les vies à la fois de l’homme et de l’artiste à travers les lieux, les rencontres qui ont compté et bien sûr son œuvre créatrice dans lesquels, sous les vapeurs d’opium, se mêleront réalité et onirisme.
    On y croisera, bien sûr, Stravinski et Picasso qu’il considérait comme ses maîtres et à qui il vouait une profonde admiration, mais aussi Raymond Radiguet, Jean Genet, Jean Marais …

    Choix on ne peut plus judicieux que celui de Laureline Mattiussi pour s’approprier et illustrer ce projet initié par François Rivière. La (non) frontière entre réel et irréel est un de ses thèmes de prédilection. Lauréate 2010 du prix Artemesia pour le premier opus de son diptyque L’ile au poulailler, elle affiche son excellente maîtrise du noir et blanc dans l’album Je viens de m’échapper du ciel paru également dans la collection Écritures de Gallimard en 2016. C’est cette même technique qu’elle utilise ici, « un choix d’atmosphère fortement influencé par celui celui de la Belle et la bête et surtout l’extraordinaire lumière qui s’en dégage ». Son trait danse et virevolte avec légèreté à l’évocation du jeune poète des salons, s’alourdit et s’épaissit en de larges aplats ou se brise et se désagrège lors des périodes sombres de sa vie.
    Des objets qui ornent la maison de Milly-la-Forêt, en passant par le décor du testament d’Orphée et le collier de Maria Casarès, jusqu’aux scènes de tournage du « Sang d’un poète » et la « Belle et la bête », c’est avec un sens aigu du détail que l’illustratrice va représenter les différents univers de l’artiste.

    A la fin de l’ouvrage, on trouve quelques pages de présentation des personnages les plus emblématiques que l’on peut lire avant ou après c’est selon.
    Il y a au moins deux façons d’aborder le récit. J’ai testé les deux.
    Première façon : on saute directement dans le grand bain et naviguant entre réel et onirisme on se laisse emporter par la beauté des images et des évocations et peu importe si on ne comprend pas tout.
    Cocteau lui-même ne disait-il pas : « Vous cherchez trop à comprendre, c’est un grave défaut »...
    Deuxième façon : Comme moi, n’en déplaise à Cocteau, on assume ses défauts, même les plus graves. Intriguée, conquise, j’ai eu une incompressible envie d’en savoir plus. Alors je me suis replongée dans ses films :  Le sang d’un poète , Orphée, Le testament d’Orphée, Les enfants terribles ainsi que dans divers documentaires, puis j’ai relu Cocteau, l’enfant terrible. Et ce fut un deuxième émerveillement, l’impression d’en tirer la substantifique moelle et ce, grâce à la justesse du propos du tandem Mattiussi/Rivière.

    Épilogue…
    « -Le verdict ?
    - Il n’y a pas de verdict.
    - La sentence ?
    - Elle a déjà eu lieu »
    Et Cocteau traverse le miroir.

    D’une extrême élégance, du grain de sa couverture blanche rehaussée de doré à sa page ultime, cette somme de 240 pages nous offre un portrait captivant de ce trublion ès arts hors pair, hors normes, hors du temps. Ne passez pas à côté !