Chaque mois, une lectrice ou un lecteur nous livre la chronique d'un livre. Ce mois-ci, Françoise vous fait découvrir le dernier roman de Faïza Guène, Un homme, ça ne pleure pas (Fayard).
Chaque mois, une lectrice ou un lecteur nous livre la chronique d'un livre. Ce mois-ci, Françoise vous fait découvrir le dernier roman de Faïza Guène, Un homme, ça ne pleure pas (Fayard).
Sympathique roman sur une ado qui parle de sa vie familiale, de ses déceptions et de ses rêves.
"c'est lundi et comme tous les lundis, je suis allé chez Madame Burlaud. Madame Burlaud, elle est vieille, elle est moche et elle sent le parapoux. Elle est inoffensive mais quelquefois, elle m'inquiète vraiment. Aujourd'hui, elle m'a sorti de son tiroir du bas une collection d'images bizarres, des grosses tâches qui ressembaient à du vomi séché."
Un roman plein de vitalité et d'humour qui date de 2004, trouver à la boîte à livres de mon quartier.
L'héroïne Yamina, le mariage arrangé, l'exil en France.. C'est un déchirement, un choc social et culturel. Le portrait d'une femme forte et courageuse mais qui prône toujours la discrétion. Ne pas faire de vagues, courber l'échine, être invisible même quand la rage lui brûle le ventre.
La rage, l'une de ses filles Hannah, éclate face aux injustices, au mépris de l'agent d'Etat envers sa mère. "Elle est pas débile. C'est pas la peine de lui parler comme ça" lance Hannah.
Des passages pleins de tendresse, les attentions du mari, les 18 roses rouges à la Saint Valentin, le billet de 20 € glissé dans les pages du Coran. Pour un homme de sa génération, c'est une prouesse. Il n'est pas supposé être doux et amoureux de sa femme.
Le dernier chapitre, les vacances en France, le bain dans la piscine pour Yamina, qui à 70 ans ne s'est jamais baignée ni à la mer, ni à la piscine. Des moments chargés d'émotions.
Le mot de la fin "son chez elle, elle l'a compris, c'est l'endroit où se trouvent ses gosses".
Un beau livre autour d'un personnage attachant et universel. Une réflexion sur l'intégration des étrangers en France. Sujet brûlant toujours d'actualité.
« Ses enfants, eux, ils savent qui elle est, et ils exigent que le monde entier le sache aussi. »
Yamina est née dans un cri. À Msirda, en Algérie colonisée. À peine adolescente, elle a brandi le drapeau de la Liberté.
Quarante ans plus tard, à Aubervilliers, elle vit dans la discrétion. Pour cette mère, n’est-ce pas une autre façon de résister ?
Mais la colère, même réprimée, se transmet l’air de rien.
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