Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société
Je pense très sincèrement que chaque "époque" à son lot d'absurdités !
Aujourd'hui, je ne peux m'empêcher de penser que si Ionesco devait réécrire cette pièce, la fin serait tout autre !! Ne serait ce pas l'élève qui tuerait son professeur ?
Dans les années 50 (date à laquelle il écrit cette pièce), l'enseignement, l'école était complètement différent ! Les mentalités ont changé ... Mais, comme toujours avec cet auteur, je n'essaierai pas d'en savoir plus ! j'ai compris ce que je devais comprendre ... A chacun de comprendre ce qu'il a envie d'entendre ;)
J'ai découvert Ionesco avec la pièce Rhinocéros que j'ai adooooooré et que j'ai même mis dans mes lectures de l'année. Bien qu'absurde, le message de cette pièce est incroyablement vrai ! Je m'attendais un peu à retrouver la même chose dans celle-ci... Pas du tout ! Absurde ? vous avez dit absurde ? comme c'est absurde !! Encore aujourd'hui, il est difficile de converser et de se faire comprendre car “Entre Ce que je pense, Ce que je veux dire, Ce que je crois dire, Ce que je dis, Ce que vous avez envie d'entendre, Ce que vous entendez, Ce que vous comprenez... il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même...” !
Tout ça pour dire qu'il y a une chance sur dix pour que l'on soit synchro dans notre conversation ! donc 9 chances sur 10 pour qu'à l'inverse notre conversation soit vide de sens !! Pas si absurde que ça au final ... Et, à propos de la cantatrice chauve ? Elle se coiffe toujours de la même façon !
La pauvre... contrairement à elle, je ne chercherai pas davantage à comprendre cette pièce ni le titre !!! je ne veux pas y perdre pas mes cheveux !!!
Le roi :
Non, non. Je sais, rien ne me soulage. Elle me remplit, elle me vide. Ah, la la, la, la, la, la, la.
Vous tous, innombrables, qui êtes morts avant moi, aidez-moi. Dites-moi comment vous avez fait pour mourir, pour accepter. Apprenez-le moi. Que votre exemple me console, que je m'appuie sur vous comme sur des béquilles, comme sur des bras fraternels. Aidez-moi à franchir la porte que vous avez franchie. Revenez de ce côté-ci un instant pour me secourir. Aidez-moi, vous, qui avez eu peur et n'avez pas voulu. Comment cela s'est-il passé ? Qui vous a soutenus ? Qui vous a entraînés, qui vous a poussés ? Avez-vous eu peur jusqu'à la fin ? Et vous, qui étiez forts et courageux, qui avez consenti à mourir avec indifférence et sérénité, apprenez-moi l'indifférence, apprenez-moi la sérénité, apprenez-moi la résignation.
Vous, les suicidés, apprenez-moi comment il faut faire pour acquérir le dégoût de l'existence. Apprenez-moi la lassitude. Quelle drogue faut-il prendre pour cela ?
Vous, qui êtes morts dans la joie, qui avez regardé en face, qui avez assisté à votre propre fin ...
Vous, les morts heureux, vous avez vu quel visage près du vôtre ? Quel sourire vous a détendus et fait sourire ? Quelle est la lumière dernière qui vous a éclairés ?
Des milliards de morts. Ils multiplient mon angoisse. Je suis leurs agonies. Ma mort est innombrable. Tant d'univers s'éteignent en moi.
Cette oeuvre est incontournable. De l'absurde, de la dérision et une maîtrise dramaturgique intéressante. Ionesco a su marquer l'histoire de la littérature avec des pièces parfaitement menées et toujours aussi saisissante. La lecteure est rapide, fluide, rythmée et cette pièce saura plaire au plus grand nombre.
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