Nicole nous fait découvrir le roman d'Eric Genetet
Nicole nous fait découvrir le roman d'Eric Genetet
Comprendre c’est tellement important, comprendre son histoire et les décisions, comprendre le passé pour vivre le présent… tel est le problème de Julien.
En 1986, son père est parti dans la nuit, sans mot, sans explication, rien pour justifier ce départ le laissant seul avec sa maman Louise.
33 ans plus tard, il reçoit un appel du voisin de sa maman un certain Gino, très inquiet lui disant qu’elle n’est pas rentrée chez elle. Chez elle c’est Argeles, ville où elle a déménagé, cette ville remplie de souvenirs d’enfance où il a passé ses vacances avec ses parents, jusqu’à cette nuit de l’année 1986…..
Fausse alerte, mais Louise a fait cette mise en scène pour tenter d'expliquer à son fils les raisons de sa distance, de son incapacité à montrer ses sentiments, à trouver les mots et à aimer…...
Julien va devoir comprendre son histoire pour pouvoir aimer et vivre sa vie.
J’ai aimé ce court roman très touchant rempli d’amour, c’est un joli moment de lecture.
Louise a disparu.
Voilà, ça commence comme ça.
Elle a disparu. La police s'en fout, encore une vieille qui perd la boussole. Part au sud et qu'on retrouve aile nord, hôpital du coin. Ou pas. Comment savoir.
Rentrera peut-être demain.
Son voisin s'inquiète.
Son voisin qui la connaît depuis si longtemps. Lui que Louise a oublier. Même qu'il ne lui en veut pas. Se souvient de ces vacances, le soleil, l'appareil photo, le baiser, un seul, comme ça, comme volé, frôlé. Un baiser pour rien.
Alors il téléphone à Julien.
Le fils.
A Paris.
Photographe.
Le fils fâché, maman s'est effondrée tu vois, comme se construit-on sur les décombres de sa maman. Quand y a même pas de papa. Paraît qu'il a foutu le camp en Argentine. Qu'il est mort et qu'il ne faut pas être triste.
Il prend la route, Julien.
Il prend les souvenirs pleine gueule.
Elle est où, la mère ?
Hein, elle est où puisqu'il ne faut pas être triste.
Jamais pathétique, jamais brutal, Éric Genetet trouve les mots justes pour s'immiscer dans ce lien si particulier, mère et fils.
Une histoire de rédemption. de pardon. D'amour.
Les confidences d’un trentenaire encore sous le coup du départ de son père quelques vingt ans plutôt. Un appel sibyllin de sa mère le contraint à quitter Paris pour rejoindre Argelès et tenter de fair le clair sur ce qui s’est passé des années plus tôt.
Révélations incomplètes, subjectivité et même mensonges laisseront au jeune homme une impression de raté dans cette rencontre.
Une liaison amoureuse semble s’épanouir dans le même temps.
Le parcours familial ou amoureux n’est pas particulièrement original. On s’attachera plus volontiers au portrait de la mère, ancienne actrice qui vit de sa nostalgie d’un temps où côtoyer la gloire sans l‘atteindre constituait l’essentiel de sa lutte.
Un texte vite lu, vite oublié.
Un roman sur une relation manquée, les non-dits sur la relation mère-fils. Julien s'est construit sur le manque, celui du départ du père, de l'absence de mots. Il a vu sa mère Louise se battre, renoncer à reconstruire sa vie. A la retraite, elle décide de partir s'installer au bord de la mer à Argeles.
Les retranscriptions des états d'âme des personnages principaux et secondaires sont bien faites.
La difficulté de construire une relation, de casser ses habitudes, de faire confiance à l'autre pour le personnage de Julien est au coeur de ses préoccupations. La représentation du métier d'artiste à travers les métiers de comédienne de Louise , de photographe qui est faite à la fois de renoncement, passion, douleur, espoir.
La peur d'oser combler le vide, d'oublier le passé et de parler pour Louise est au centre de sa personnalité. Le personnage de Genio le photographe du bord de mer fidèle à un souvenir m'a particulièrement touchée. Témoin de ce duel mère/ fils, souvenir effacé de Louise et voisin de celle-ci, j'ai aimé cheminer avec ce chevalier servant et voir cette histoire à travers ses yeux.
Une ambiance qui est faite de nostalgie de l'enfance, des possibles et de l'envie de changer. Comme à la fin des vacances, un sentiment doux-amer, avec des personnages complexes qui oscillent et évoluent au fil des pages. J'ai été étonné par la chute du récit, j'aurais aimé cheminer un peu plus avec Julien.
Une jolie lecture l'auteur réussit bien à rendre compte de la complexité de cette relation et comment chacun gère la tristesse, à mettre ses personnages face à leurs contradictions et leurs manques. On se demande s'ils vont enfin réussir à se parler, à faire fi du passé, à vous de le découvrir en ouvrant le roman.
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