En partenariat avec les éditions Folio, gagnez l’un des 10 exemplaires de "Si tout n’a pas péri avec mon innocence" d'Emmanuelle Bayamack-Tam
Nathalie Iris, de la librairie Mots en Marge organise chaque année en juin "La Nuit Blanche des Livres" à La Garenne Colombes. Dans ce lieu d'échange, les auteurs viennent à la rencontre de leurs lecteurs pour une grande fête du livre joyeuse et...
En partenariat avec les éditions Folio, gagnez l’un des 10 exemplaires de "Si tout n’a pas péri avec mon innocence" d'Emmanuelle Bayamack-Tam
Une librairie éphémère, plus de 40 auteurs, une nuit inoubliable ! La Nuit blanche des Livres.
Après avoir établi une liste de trente romans le 9 mars dernier, le jury du Prix Orange du Livre s'est à nouveau réuni ce mardi 5 mai pour sélectionner les cinq finalistes. Retour sur des débats hauts en couleurs !
Lenny veut donner un sens à sa vie. Il n'est pas comme les autres et ne veut pas vivre comme les autres. À travers ses rencontres, il ouvre la maison qui accueille des personnes qui souffrent, fonde une famille . Sans dévoiler le récit, l'on va de surprise en surprise. Observateur, on devient interrogateur. Et si j'étais né dans des mêmes circonstances.
Arcadie - Emmanuelle Bayamack-Tam
En quête d’identité !
Arcadie, est un homme, un père spirituel pour un groupe qui vit au domaine de Liberty House, une communauté naturiste, électrosensibles, déments séniles et autres inadaptés qui réapprennent à vivre et jouir sans entraves. Arcadie est décrit comme un homme qui prêche la bonne parole et envers qui tous se retournent dans les difficultés de la vie de la communauté.
Farah, 14 ans, qui vit auprès de cette communauté depuis l’âge de 6 ans, va essayer de s’épanouir sexuellement auprès d’Arcadie qui a la cinquantaine. Il faut dire que le corps de Farah se développe anormalement et elle commence à se poser des questions et à en poser autour d’elle : ça veut dire quoi pour toi, être une femme ?
De même qu’elle commencera à s’intéresser à la littérature sur le sujet.
Si les cent cinquante premières pages m’ont laissé perplexe, les suivantes donnent au Prix du Livre Inter qui lui ont été attribuées en 2019 une tout autre profondeur.
L’écriture est amenée sur un sujet féminin du syndrome de Rokitanski notamment, et parle du sujet de l’amour, de la quête d’identité notamment transgenre qui casse un peu les fleurs bleues.
Un migrant vient donner une nouvelle impulsion à la lecture en fin de livre, dont je ne comprends pas l’intérêt, mais elle fait des références à des citations, des anecdotes d’autres romans modifiés dont je n’ai pas la référence. Je n’ai pu apprécier la profondeur de certains passages, mais c’est avec un goût pour la vie que se termine cette histoire d’une écriture révoltée et résistante à l’amour.
L’auteure est aussi connue sous le nom de Rebecca Lighieri dont j’avais beaucoup aimé « Il est des hommes qui se perdront toujours » qui aspire l’un comme l’autre une réflexion sur les sujets de ses écrits.
Communauté pour les uns, secte millénariste pour les autres, la Treizième Heure accueille en son « église » tous les égarés, les incompris, les abandonnés, les isolés qui attendent enfin leur heure. Celle de la révélation.
Son fondateur, Lenny, a troqué les évangiles contre la poésie de Nerval, Rimbaud ou Baudelaire. Ici, on célèbre en alexandrins et on lutte contre la misère du monde en rimes.
Seule Farah, sa fille, oppose aux poèmes ses questions existentielles, sa quête d’identité.
Qui est sa mère ? Sa quête se heurte au silence voire aux mensonges du père.
✨ Un roman à trois voix, qui réinvente la trinité sous le signe de la transidentité.
Il est difficile d’en dire plus si l’on ne veut pas gâcher les découvertes tout au long de ce livre « caméléon », qui se teinte d’une nouvelle couleur au contact de chaque narrateur.
On en retiendra un début un peu long, bien que frais et amusant comme Farah, son héroïne.
Puis, à mesure qu’on l’on avance vers la vérité, on gagne en puissance et intensité, jusqu’à la flamboyance du dernier personnage, dont il convient de ne rien dire.
Non binarité, intersexuations… Des thèmes ultracontemporains traités avec bio, à grands renforts d’Apollinaire ou, plus surprenant, de Serge Lama.
Chaque chapitre s’accompagne d’une réflexion sur le monde, la mort, l’amour, la filiation, le genre…
C’est dense, c’est riche… C’est long aussi, mais cela en vaut la peine.
La treizième heure, c'est le nom d'une secte dirigée par Lenny.
Un homme doux, profond charismatique, épris de poésie, et qui élève seule sa fille.
C'est justement elle, Farah, 17 ans, qui commence ce récit, racontant entre autre sa recherche d'informations sur sa mère, évaporée dès sa naissance.
Farah est intersexuée.
Puis Lenny prend le relais, retraçant l'amour fou qui l'a lié à Hind avant qu'elle ne disparaisse de sa vie à la naissance de leur fille.
Vient enfin la version de Hind, transgenre, qui après toutes ces annéees cherche à connaître sa fille et à reconquérir Lenny.
Je ne savais absolument pas à quoi m'attendre en ouvrant ce livre, ayant juste vu que ça parlait d'une secte.
Mais ce n'est pas tant la secte qui a son importance ici, que la recherche d'identité.
C'est un livre vraiment puissant.
Tant dans l'histoire que dans l'écriture.
Tout d'abord un style impeccable.
Et un vocabulaire qui peut passer de la plus grande poésie à la pire trivialité, sans jamais tomber dans la vulgarité.
C'est un hymne à la tolérance de la différence.
Une recherche psychologique puissante.
Étrangement, au début, je ne situais pas ça à notre époque, or tous les sujets traitent bien de notre actualité.
Tous les personnages sont véridiques et ils ne nous laissent pas insensibles
.C'est vraiment un roman qui interpelle, qui bouscule, qui ne laisse absolument pas indifférent.
Un vrai talent d''écrivaine
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