Le jury de la 16e édition, présidé par Jean-Christophe Rufin, a délibéré
Un petit Nestor Burma.
J'apprécie toujours les ambiances et les gueules cassées de l'univers Tardi, bien assimilées par Emmanuel Moynot.
Par contre, j'ai trouvé l'intrigue confuse, trop de personnages et trop de rebondissements qui ne font pas réellement avancer l'enquête. Un poil bavarde aussi. Les répliques un peu forcées.
Je me suis poussé pour terminer et n'en ai pas acquis une quelconque satisfaction finalement.
Je vais faire une pause dans la série...
Tombé par hasard sur cette reprise par Moynot de l'univers Burma de Tardi. J'ai de bons souvenirs de "Brouillard au Pont de Tolbiac" et du "120, rue de la Gare". Et, ce Nestor Burma a une gueule et une gouaille parisienne que j'aime bien...
Et malheureusement, peut-être trop empreint de ces souvenirs, je n'ai pas retrouvé mon héros. Un peu trop froid, un peu trop bavard, manque de rythme. Je ne sais pas dire, hormis que le plaisir était réduit.
L'enquête se tient, j'imagine qu'elle est fidèle au roman que je n'ai pas lu. Je vais retenter avec un autre tome...
Nous sommes à New York en 1969, Charlie se fait accoster en pleine rue par une jeune femme qu’il ne connait pas, elle le baratine et lui vole son portefeuille pendant qu’un autre voyou le déleste de sa mallette. Le problème, c’est que Charlie n’est pas l’employé pépère et propre sur lui qu’il laisse à penser. Il travaille pour le parrain de la mafia Tony Zardella et la mallette qu’on vient de lui dérober contient des livres de comptes trafiqués par le comptable de l’organisation, Sal Potznik. De plus, le voleur a oublié l’un des livres de comptes sur la banquette d’ un taxi. Le chauffeur le trouve et l’amène à un de ses amis receleur qui va s’empresser de faire chanter le comptable et le parrain de la mafia. Quelques coups de fils et deux lettres de demande de rançon plus tard, le comptable et toute la pègre New Yorkaise sont sur les dents…
L’intrigue, très bien ficelée court sur vingt-quatre heures et se compose de deux séquences parallèles et simultanées. D’un côté nous avons Charlie qui craint pour sa peau et tente de retrouver la fille qui ,selon lui, serait responsable du vol de sa mallette et de l’autre, nous suivons l’enquête du jeune Andy Calhoun, agent junior du FBI qui était chargé de suivre Charlie pour faire tomber Zardella, et veut, lui aussi, retrouver la mallette
Le casting se compose d’une faune interlope, burlesque et truculente de hippies, d’agents du FBI, d’hommes de mains, de prostituées et de transgenre . Les cadavres se ramassent à la pelle dans cette course à la mallette et au fric car la fin justifie les moyens.
Cherchez Charlie réussit le défi de respecter les codes du roman noir et du contexte historique tout en ajoutant une touche de modernité. Les dessins soignés, très colorés ,aux contours encrés correspondent au contexte des années 70 et au mouvement hippie « power Flower ».
Quelques scènes hot ( peu suggestives mais tout de même explicites) réservent cet ouvrage à un public adulte.
Que cachent cette couv complètement psyché et ce titre qui nous rappelle de célèbres livres pour enfants ? Un thriller déroutant, une course à la mallette effrénée, du Moynot pur jus.
Après "No direction", fauve polar 2020 au festival d'Angoulême, après quelques épisodes de Nestor Burma, Emmanuel Moynot continue d'explorer le polar en racontant une histoire rocambolesque dans les rues de New-York juste avant 1970.
Charlie Winkler a perdu une mallette pleine de cahiers de comptes d'un mafieux. Andy, un jeune agent du FBI était chargé de le surveiller. Mais où est la mallette ? Qui l'a volée ? Il y a du monde sur le coup, un chauffeur de taxi louche de Harlem, une bande de hippies voleurs... Une galerie de personnages hauts en couleurs comme on en croise souvent dans les albums de Moynot.
Côté dessin, l'habitué ne sera pas dépaysé. Les gueules sont là, le décor urbain aussi, l'ambiance polar psyché est bien rendue avec la touche d'humour en plus. Vous n'oublierez d'ailleurs pas de chercher Charlie ... oui celui avec un bonnet et un pull rayé rouge et blanc.
Lecture idéale pour ce début de week-end, "Cherchez Charlie" confirme que Moynot sait m'embarquer dans des histoires certes noires mais qui n'oublient pas de divertir.
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