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Aimée Castain est née en 1917. C’est une fille de la terre, une bergère née en Haute-Provence. De son enfance elle a gardé l’amour de la nature et de ces grands arbres qui l’entourent. Une nature qu’elle dessine, sans avoir suivi de cours, mais avec un don certain. Puis Aimée se marie et devra délaisser sa toile. Son mari ne comprend pas cette passion et puis entre les enfants, la terre et les animaux, le temps manque. Mais Aimée retrouvera ses pinceaux, à 50 ans, et connaîtra même la notoriété. C’est à la rencontre de cette peintre que partent la narratrice et son compagnon. Découvrant par hasard, mais le hasard existe-t-il ?, une maison au cœur d’un village de Haute-Provence, ils décident d’en faire leur havre avant de s’apercevoir qu’elle a abrité Aimée. Commence alors pour eux une quête pour en savoir plus et découvrir l’œuvre de l’artiste.
Ce livre est un récit de rencontres. Celle d’Aimée avec une institutrice qui laisse toute la place à ses élèves pour s’épanouir et qui cultive chez eux le don de l’observation. La rencontre entre Aimée et son voisin, le peintre Jean-Claude Sardou, qui la remet sur le chemin la peinture. La rencontre de l’auteure et de Daniel, son compagnon, avec une région, une maison et un jardin pour lesquels ils ressentent une attirance immédiate. La rencontre avec l’œuvre d’Aimée qui devient obsession pour Daniel. C’est aussi le récit d’une véritable obstination. Celle d’Aimée qui mettra entre parenthèses son art mais le retrouvera avec d’autant plus de force qu’elle aura été empêchée de l’exercer. Celle de Daniel qui se perd dans cette quête d’une artiste méconnue voire snobée.
Malgré tout, ce récit me semble manquer de quelque chose. Peut-être la faute à une construction hachée qui mêle à la fois l’histoire d’Aimée et celle de l’auteure mais qui parfois m’a un peu perdue dans la succession des micros-chapitres qui se succèdent. J’aurais presque préféré une biographie assumée et que le personnage d’Aimée prenne plus d’ampleur par rapport aux explications sur le pourquoi du comment l’auteure en est arrivée à écrire ce livre. Aimée me semble parfois avoir été un peu délaissée par l’auteure dans ce récit miroir au profit de sa propre histoire dont je ne suis pas sûre qu’elle apporte grand chose une fois passé le cap du « nous avons acheté une maison dans laquelle une artiste a vécu ».
Dans L’école du ciel, Elisabeth Barillé nous entraîne à la rencontre de l'artiste oubliée, bergère et peintre, Aimée Castain. C’est dans un village adossé à d’austères collines de Haute-Provence que cette femme a tardivement développé ce don de peintre, façonné, en son for intérieur depuis l’enfance. Le hasard qui conduit la narratrice et son compagnon à acheter la maison qui fut précisément celle d’Aimée Castain. L'aventure prend un tour inattendu lorsque Daniel s'enflamme pour l'œuvre de cette bergère et peintre. Avec grâce et un sens unique des images, nous voici à traverser l'enfance, à accomplir son destin, en se frottant à l’école du ciel.
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