Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Edmond Baudoin

Edmond Baudoin
Né en 1942, EDMOND BAUDOIN est un pionnier et une référence de la BD alternative. Il propose une BD d'auteur très personnelle. Les récits de rupture avec des conventions sociales étouffantes jalonneront sa carrière. Des Sentiers cimentés (1981) au récent L'espignole et en passant par Cou... Voir plus
Né en 1942, EDMOND BAUDOIN est un pionnier et une référence de la BD alternative. Il propose une BD d'auteur très personnelle. Les récits de rupture avec des conventions sociales étouffantes jalonneront sa carrière. Des Sentiers cimentés (1981) au récent L'espignole et en passant par Couma acò (prix du meilleur album, festival d'Angoulême 1992), Edmond Baudoin distille depuis plus de vingt ans un regard profondément humain sur ses contemporains. Auteur intimement méditerranéen dans son approche du monde, son succès, de l'Europe au Japon, se conjugue autant par la maîtrise du noir et blanc que par la profondeur des émotions qu'il prête à ses personnages. Au début des années quatre-vingt-dix, Baudoin rejoint L'Association, maison d'édition indépendante gérée par un collectif de jeunes dessinateurs pour qui il n'est rien moins qu'une légende, l'un des artistes majeurs actuellement en activité.

Avis sur cet auteur (7)

  • add_box
    Couverture du livre « Au pied des étoiles » de Emmanuel Lepage et Edmond Baudoin aux éditions Futuropolis

    bulle.noire sur Au pied des étoiles de Emmanuel Lepage - Edmond Baudoin

    2019. Tout part de l'idée folle d'un prof de physique de Grenoble, José Olivares. Il veut emmener ses lycéens au Chili, dans le désert d'Atacama, pour observer les étoiles, et propose à Edmond Baudoin et Emmanuel Lepage de les accompagner. "Pour dessiner les étoiles".

    2021.Un premier voyage a...
    Voir plus

    2019. Tout part de l'idée folle d'un prof de physique de Grenoble, José Olivares. Il veut emmener ses lycéens au Chili, dans le désert d'Atacama, pour observer les étoiles, et propose à Edmond Baudoin et Emmanuel Lepage de les accompagner. "Pour dessiner les étoiles".

    2021.Un premier voyage a lieu. Ce livre exceptionnel, présenté comme un trait d'union par Futuropolis qui fête ses 50 ans cette année, en est la trace mais il est plus qu'un livre. Les deux auteurs emblématiques, qui se connaissent depuis 1990, profitent de ce voyage pour questionner le monde. Au travers du Chili, en plein mouvement social et politique, ils s'interrogent et nous prennent à témoin. Aller voir les étoiles, c'est regarder le monde, et se regarder soi-même.

    Leurs dessins, si différents, se marient, se complètent, se répondent ... Des croquis pris sur le vif à Valparaiso, dans le Pic de Bure, dans le désert... Un superbe travail à quatre mains où se pose aussi la question de la transmission. Ces jeunes, devenus étudiants, que vont-ils garder de cette aventure ? Quel monde veulent-ils ? Comment vont-ils agir ?

    Un voyage qui prend une place particulière à bien des égards. Emmanuel Lepage sort d'un cancer tandis qu' Edmond Baudoin, 80 ans, veut savourer chaque jour. Voilà qui donne un livre passionnant, émouvant, philosophique, un peu foutraque mais tellement vivant. Une pépite !

  • add_box
    Couverture du livre « Quelques pas hors des cases » de Edmond Baudoin aux éditions Editions De La Salamandre

    Caroline Candille sur Quelques pas hors des cases de Edmond Baudoin

    Edmond Baudoin, est né à Nice….comme moi, je pourrais dire que son livre est fabuleux par pur chauvinisme…. Mais ce serait vraiment réduire à pas grand-chose, ce petit bijou de sérénité.

    Car, ce qu’il aime, c’est le dessin bien sûr, mais la marche, partir, traverser, découvrir,...
    Voir plus

    Edmond Baudoin, est né à Nice….comme moi, je pourrais dire que son livre est fabuleux par pur chauvinisme…. Mais ce serait vraiment réduire à pas grand-chose, ce petit bijou de sérénité.

    Car, ce qu’il aime, c’est le dessin bien sûr, mais la marche, partir, traverser, découvrir, rencontrer.
    C’est sensible, émaillé de souvenirs d’enfance, puis d’adultes, de voyages autour du monde.

    Vous reposerez ce court récit apaisé.
    Ne passez pas à côté ….c’est très joli.

  • add_box
    Couverture du livre « Les fleurs de cimetière » de Edmond Baudoin aux éditions L'association

    Francinemv sur Les fleurs de cimetière de Edmond Baudoin

    Vivre sa vie … Pour Edmond Baudoin, ce serait plutôt peindre la vie, écrire la vie, danser la vie. Et c’est ce que, se dirigeant vers le crépuscule de la sienne, il fait avec toute la sensibilité et l’humanité qu’on lui connaît à travers un récit protéiforme Les fleurs de cimetière, paru comme...
    Voir plus

    Vivre sa vie … Pour Edmond Baudoin, ce serait plutôt peindre la vie, écrire la vie, danser la vie. Et c’est ce que, se dirigeant vers le crépuscule de la sienne, il fait avec toute la sensibilité et l’humanité qu’on lui connaît à travers un récit protéiforme Les fleurs de cimetière, paru comme nombre de ses autres albums à L’Association.

    Le livre d’une vie
    10 portraits,10 dates. Ce monument de 280 pages s’ouvre sur un « album photos » dans lequel Edmond Baudoin se représente de la naissance à aujourd’hui. Et nous voyons se succéder le bébé de 1942, l’enfant de 1950 et 1954, l’adolescent de 1958, puis retrouvons le jeune adulte de 1963 en 1972, 1980, 1998, 2009 avant que cette galerie de portraits ne s’achève sur un selfie de 2015. Et lui qui se dit « inabouti » se pose la question de savoir quand a lieu ou a eu lieu la vraie naissance.
    « J’ai été fait par mes amours, par le dessin, mes amis, mes voyages, les paysages, les livres, la danse, les femmes, mes enfants. J’ai été fait par mes oui, par mes non . Par mes peurs, mes fuites, mes lâchetés, mes mensonges. »
    L’artiste, pour qui la liberté n’est pas un vain mot, se raconte à travers son amour ou plutôt devrais-je dire ses amours – pour les siens, les femmes, les autres – et ses passions que sont le dessin, l’écriture et la danse. Alors ce n’est pas la première fois bien sûr mais cette fois il va encore plus loin en abordant des sujets jusqu’alors restés dans l’ombre et notamment ses enfants à travers un croisement de regards : le regard qu’il porte sur eux mais également le regard qu’eux portent sur lui. Il se met à nu dans un récit sans complaisance, nous livrant ses questionnements, étalant ses contradictions.

    « J’ai été fait par ma mère, mon père, mes frères, ma sœur, mes enfants, Nice, Villars, une rivière, des collines »
    Après la série de portraits, on va voir se dérouler sa vie en accéléré, coté famille. Il sera question de sa mère, de son père et puis bien sûr de son frère Piero « le plus grand dessinateur du monde » ainsi que des lieux de son enfance si importants pour lui.

    « J'ai été fait d'abord par les femmes que j'ai aimées » 
    Aile, c’est cette femme qui se penche sur son épaule tandis qu’il écrit et dessine cet album, son interlocutrice, sa muse, sa confidente. Elle est à la fois unique et multiple, composition de toutes les femmes que cet adepte du polyamour a aimées et qui l’ont aimé, les mères de ses enfants et les autres. C’est à travers la reproduction d’extraits de ses carnets qu’il va les faire vivre ou revivre en suivant le cheminement sinueux de la pensée et ses souvenirs, et qui dit carnets dit arbres majestueux, torturés qui envahissent toute la page et chorégraphient le récit.

    De l’éloge de la poussière aux fleurs de cimetière
    Si d’aucuns le voient comme une suite du Chemin de Saint-Jean (2002), cet album recelant des paysages parcourus depuis ce chemin situé derrière son village dans l’arrière-pays, c’est à Éloge de la poussière (2002) qu’il s’apparente le plus par son côté profondément intime d’abord, par sa construction ensuite. Le récit loin d’être linéaire, se défie de la chronologie. Il vogue d’une époque à une autre et mêle dessins, récits écrits à la main, tapés à la machine souvent ponctués de ratures et corrections, l’auteur considérant que c’est la main qui donne de la vie au texte. On y trouve également des extraits littéraires des écrivains qu’il affectionne, des fragments commentés de ses livres précédents, des portraits de lui réalisés par d’autres et, véritables uppercuts rompant le noir et blanc, quelques compositions en couleur.

    Un artiste plasticien du 9ème art, croqueur de vie sur le motif
    « Moi, j’ai quitté la comptabilité pour dessiner… pour aller dans le rêve... pour continuer l’enfance... » déclare-t-il à la fin de Piero (1998), album révélant l’extraordinaire complicité qui le liait à son frère et c’est au moment même où ce frère quittait le milieu artistique qu’Edmond Baudoin y entra assez tardivement afin de prendre le relais. Et, excusez du peu, en 40 ans, cet artiste prolifique avoisine la centaine d’ouvrages à son actif.
    « C’est debout, dans une rue, un jardin, sur une place, le carnet dans une main, le pinceau dans l’autre que je fais la plupart de mes dessins et portraits. » Cette nécessité de dessiner debout est liée à son rapport au corps en mouvement, à la danse. Il a besoin de sentir le déplacement de son corps induit par le mouvement du poignet tandis que le pinceau se déplace sur la feuille.
    Edmond Baudoin : l’homme au pinceau et à l’encre de Chine, mais pas seulement…

    Si le titre Les fleurs de cimetière fait songer à la mort, l’album lui est un hymne à la vie d’un homme qui a toujours voulu « aller voir après le virage, là où les trains disparaissent ». Un album testamentaire ? Peut-être … Un album puissant, passionnant, déroutant, sûrement. A découvrir absolument !

  • add_box
    Couverture du livre « Les fleurs de cimetière » de Edmond Baudoin aux éditions L'association

    bulle.noire sur Les fleurs de cimetière de Edmond Baudoin

    Qu’il est difficile de parler de ces « fleurs de cimetière »… L’émotion est là, comme si je venais de refermer un livre posthume. J’aime Baudoin, je n’ai pas lu tous ses livres, il y en a beaucoup… mais on sent toute de suite que celui-ci est important, particulier. Sorte de journal intime,...
    Voir plus

    Qu’il est difficile de parler de ces « fleurs de cimetière »… L’émotion est là, comme si je venais de refermer un livre posthume. J’aime Baudoin, je n’ai pas lu tous ses livres, il y en a beaucoup… mais on sent toute de suite que celui-ci est important, particulier. Sorte de journal intime, carnet de dessins, Baudoin y raconte sa vie, comme souvent… Il parle de lui, beaucoup…de ses parents, de son frère, des femmes (nombreuses !), des voyages, des rencontres, des arbres… entre textes introspectifs, citations d’auteurs et croquis à l’encre (parfois en couleurs !) chaque page est une œuvre d’art.
    C’est intéressant, narcissique forcément… c’est émouvant, dérangeant parfois, Baudoin ne cache rien et ne s’épargne rien. C’est aussi foisonnant, audacieux, libre…cette liberté à laquelle il est très attaché…
    79 ans, 40 ans de dessins et d’écriture, plus de 100 ouvrages condensés en un dernier livre… jusqu’au prochain, lui qui souhaite dessiner jusqu’à la dernière seconde, je ne le vois pas s’arrêter là !

Récemment sur lecteurs.com