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Cormac McCarthy

Cormac McCarthy
Né à Providence (Rhode Island) en 1933, Cormac McCarthy a passé sa jeunesse dans le Tennessee. Couronnée par le National Book Critics Circle Award et le National Book Award, son œuvre est considérée aujourd'hui comme l'une des plus marquantes de la littérature américaine contemporaine.

Avis sur cet auteur (74)

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    Couverture du livre « Grand passage. (la trilogie des confins t.2) (le) » de Cormac McCarthy aux éditions Editions De L'olivier

    Franck FINET sur Grand passage. (la trilogie des confins t.2) (le) de Cormac McCarthy

    Années 1940, Nouveau-Mexique. Le jeune Billy Parham apprend le rude métier de cow-boy avec son jeune frère Boyd dans le Ranch familial.
    C'est lors d'une traque au loup que la vie de Billy va se dessiner .
    Une louve enceinte qu'il ne se résout pas à achever mais qu'il va raccompagner sur ses...
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    Années 1940, Nouveau-Mexique. Le jeune Billy Parham apprend le rude métier de cow-boy avec son jeune frère Boyd dans le Ranch familial.
    C'est lors d'une traque au loup que la vie de Billy va se dessiner .
    Une louve enceinte qu'il ne se résout pas à achever mais qu'il va raccompagner sur ses terres d'origine; le Mexique.
    Un retour au pays ou il trouvera la ferme familiale incendiée, ses parents tués et les chevaux volés.
    Seul son jeune frère a échappé au massacre et - ensemble - ils se lancent sur les routes du Mexique à la recherche des chevaux.
    De rencontres loufoques et dangereuses, les chemins des 2 frères vont se séparer . Billy est de retour et tente de s'engager dans l'armée US pour contribuer à l'effort de guerre . Il ne sera pas enrôlé. Alors, il reprend la route, une vie d'errance, de rencontres, de souffrances et d'apprentissage .

    Attention ! ce roman est une pépite, un gisement d'émotions. Vous cheminerez dans les vastes plaines du Mexique avec Billy, dormirez à la belle étoile, profiterez d'une Nature divine et cruelle .
    Un roman d'initiation, des rencontres improbables, les grands espaces propices à la réflexion.
    Les fulgurance du style de McCarthy font le reste .
    Un BIJOU !

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    Couverture du livre « Le passager » de Cormac McCarthy aux éditions Editions De L'olivier

    Franck FINET sur Le passager de Cormac McCarthy

    Bobby Western se destinait à une brillante carrière de physicien quand il a tout plaqué pour rejoindre le continent européen et y effectuer des courses automobiles. De retour aux états-unis, il effectuera des petits boulots
    Au début du roman, il est plongeur en épaves profondes à la recherche...
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    Bobby Western se destinait à une brillante carrière de physicien quand il a tout plaqué pour rejoindre le continent européen et y effectuer des courses automobiles. De retour aux états-unis, il effectuera des petits boulots
    Au début du roman, il est plongeur en épaves profondes à la recherche d'un avion qui aurait péri en mer. Les passagers sont encore sanglés sur leurs sièges mais il semble en manquer un (... )
    S'ensuit une longue (très longue) errance du personnage, à la rencontre des ses amis (John Sheddan l'arnaqueur, Kline le detective) avec qui il va s'entretenir sur sa vie, son avenir, son mal-être et autres sujets philosophiques. Des thèmes abordés bien loin de la condition des personnages et qui peuvent surprendre.
    C'est la mort de sa soeur, matématicienne surdouée et schizophrène, qui va le détruire et l'isoler.
    Une soeur qui ouvre les chapitres en discutant avec ses hallucinatiions incarnées par "le Kid" et sa bande.
    Là encore, les échanges ubuesques sont riches et empreints de philosophie.

    Un roman érudit, philosophique, désepéré sur la condition humaine et sa finalité.
    MAIS - comme dans tous les romans de McCarthy- la Nature déifiée vient apporter un zeste de clarté et d'espoir.
    On retrouve les longues (très longues) phrases de l'auteur sur la Nature et ses infinies beautés.
    J'avoue être resté un peu à l'écart de l'incontestable qualité littéraire de ce roman qui - à mon avis - est trop cérébral. McCarthy sur la fin de sa vie était il plus enclin à la méditatiion ...?

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    Couverture du livre « Le passager » de Cormac McCarthy aux éditions Editions De L'olivier

    Miss K Paris sur Le passager de Cormac McCarthy

    Au moment d’écrire cette chronique, je suis bien embêtée car je ne sais pas trop quoi en penser : totalement foutraque, un peu perché, génialissime ?

    Une femme gelée pendue à un arbre, un avion échoué au fond des eaux du golfe du Mexique, une longue discussion autour de la physique quantique...
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    Au moment d’écrire cette chronique, je suis bien embêtée car je ne sais pas trop quoi en penser : totalement foutraque, un peu perché, génialissime ?

    Une femme gelée pendue à un arbre, un avion échoué au fond des eaux du golfe du Mexique, une longue discussion autour de la physique quantique ou la théorie de l’assassinat de JF Kennedy rediscutée, la guerre du Vietnam, voilà quelques-uns des sujets abordés dans ce roman noir qui ne se laisse pas aborder facilement mais qui nous happe malgré tout.

    Ce roman a un côté hypnotique. La langue est incroyable ; elle se fait tantôt truculente ou plus grave, les nombreuses digressions nous éloignent, nous interrogent comme pour mieux nous perdre ou nous raccrocher à cet ovni littéraire dont les sujets de fond sont la solitude, le deuil, les tourments de l’âme.

    Bobby Western est plongeur de récupération. Après une mission, il se retrouve sous surveillance. Est-ce lié à cette opération un brin étrange ou bien à autre chose (son père fut l’un des créateurs de la bombe atomique) ? Finalement peu importe ! Cette intrigue n’est qu’une excuse pour construire un puzzle autour de Bobby, hanté par le suicide de sa sœur Alicia dix ans plus tôt.

    Le récit est une alternance de la vie de Bobby, ses errances, ses rencontres, ses doutes, ses questions, et des dialogues d’Alicia avec le Kid Thaledomine, une sorte de djinn avec des nageoires à la place des bras. L’auteur ouvre des portes, sans volonté particulière à vouloir les refermer et nous emporte sur des chemins de traverse, vers un infini imaginaire.
    J’étais indécise et je crois que je suis finalement conquise.

    A souligner : le travail incroyable du traducteur qui a dû bien s’amuser (entre autres) sur les expressions remaniées de ce Kid Thaledomine lors de ses discussions avec la sœur de Bobby Western.

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    Couverture du livre « Méridien de sang » de Cormac McCarthy aux éditions Points

    Fanfan Do sur Méridien de sang de Cormac McCarthy

    1849. Ça commence fort, vraiment ! Sans préambule on arrive directement dans une violence dont on se doute qu'elle va aller crescendo. Ça doit être la méthode McCarthy, pas de quartier, noir c'est noir. On est prévenu. C'est sale et ça pue la crasse, la vieille sueur et l'haleine fétide. Et...
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    1849. Ça commence fort, vraiment ! Sans préambule on arrive directement dans une violence dont on se doute qu'elle va aller crescendo. Ça doit être la méthode McCarthy, pas de quartier, noir c'est noir. On est prévenu. C'est sale et ça pue la crasse, la vieille sueur et l'haleine fétide. Et c'est absolument captivant dès la première page.

    Le gamin, quatorze ans, a fuit son père alcoolique et brutal et se retrouve par hasard avec Glanton et sa bande de mercenaires très violents, exterminateurs d'indiens mais aussi de mexicains, hommes, femmes, enfants. Cette troupe hétéroclite sans foi ni loi va sillonner le pays, laissant derrière elle nombre de cadavres, humains comme animaux.

    J'ai rapidement été saisie par un terrible sentiment de solitude pour le gamin, face à la sauvagerie mais aussi face aux éléments, sur cette terre qui, d'ici, semble avoir été presque encore vierge dans les années 1850. Les grands espaces, les déserts, la dureté du climat et de la vie, tout dans ces descriptions nous amène bien loin du rêve américain. Terre de pionniers dont beaucoup ont perdu la vie dans un faible espoir d'un avenir meilleur, ou moins mauvais. Les animaux ont eu la malchance d'être utiles aux humains. De la souffrance, encore et encore. Pour les hommes et les bêtes. Massacres des indiens et des mexicains, qui massacrent à leur tour. Ce récit déborde de violence, de sang et de putréfaction. La vie semble ici tellement dérisoire.

    Ces hommes qui torturent, assassinent, scalpent et bafouent la vie de toutes les manières possibles, parlent de Dieu et de la sagesse divine comme de quelque chose de sacré. Il y a même parmi cette bande de mercenaires un ancien prêtre et un juge "à l'âme noire comme la suie." Une vraie bande de psychopathes sans états d'âme, qui tuent comme ils respirent, pour le plaisir de tuer.

    C'est un bout de l'histoire de la conquête des États-Unis, dans ce qu'elle a de plus répugnant.
    Durant cette lecture, j'ai souvent trouvé les humains insondables, car beaucoup se complaisent dans l'abjection et la cruauté. Je retiendrai surtout que l'humanité a un fond sauvage et cruel qui n'est jugulé que par la civilisation, tant qu'elle est à portée de main.
    Une écriture ciselée, sublime, au service d'une page d'histoire sordide où la terre fut gorgée du sang des natifs, des pionniers et de tant d'animaux. Ce roman, inspiré par des faits réels, m'a remplie par moments d'une infinie tristesse car vraiment, l'homme est un loup pour l'homme.