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Corinne Royer

Corinne Royer
Originaire de Saint-Étienne, Corinne Royer est directrice d'une agence de communication, réalisatrice de documentaires et auteur d'un premier roman, M comme Mohican (2009).

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Articles en lien avec Corinne Royer (1)

Avis sur cet auteur (33)

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    Couverture du livre « Pleine terre » de Corinne Royer aux éditions Editions De La Loupe

    Regine Zephirine sur Pleine terre de Corinne Royer

    Tout part d’un fait réel, il s’agit de l’affaire Laronze, du nom de cet éleveur bio de Saône et Loire dont Florence Aubenas a retracé l’histoire tragique dans « Le Monde ».
    Dans le roman, le paysan se nomme Jacques Bonhomme. On ne le trouve plus auprès de ses bêtes, il est en cavale.
    En...
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    Tout part d’un fait réel, il s’agit de l’affaire Laronze, du nom de cet éleveur bio de Saône et Loire dont Florence Aubenas a retracé l’histoire tragique dans « Le Monde ».
    Dans le roman, le paysan se nomme Jacques Bonhomme. On ne le trouve plus auprès de ses bêtes, il est en cavale.
    En proie aux tracasseries administratives, acculé par les contraintes financières, il finit par perdre pied. Pourtant, il l’aime son métier qu’il tient de son père et de son grand-père. D’ailleurs, il ne sait rien faire d’autre que de s’occuper de ses bêtes, les élever du mieux possible. Ce que ne peut comprendre une administration tatillonne et aveugle qui finit par faire du harcèlement. Comment comprendre ça lorsque vous travaillez la terre ? Vous faites de votre mieux face aux aléas du métier mais, au premier manquement, on a vite fait de vous cataloguer comme dangereux et malsain.
    « Ce ne sont pas les cinq mille euros d’amande ni les trois mois de prison avec sursis pour mauvaise gestion d’un troupeau qui l’ont fait basculer. Non, c’est sa conviction intime d’être devenu un mauvais paysan. »

    Roman polyphonique où se mêlent d’autres voix comme celle de la sœur de Jacques. Les témoignages alternent avec les sensations intimes, les souvenirs du paysan dont les sentiments oscillent entre colère et abattement.
    Très bien documenté ce roman mêle habilement la fiction à la réalité, hélas, dramatique du monde paysan. Au-delà des cultures et des pâturages et de l’effondrement du monde agricole, il s’agit bien d’un dysfonctionnement de notre société que Corinne Royer pointe du doigt. Et si on se posait des questions sur la surconsommation qui entraine la surproduction (ou le contraire ? on ne sait plus très bien) et puis l’atteinte à l’environnement avec ses ressources puisées jusqu’à plus soif et la pollution qui en découle. Oui, il y a de quoi se poser des tas de question avec ce roman poil à gratter.
    Corinne Royer a su construire un portrait émouvant, et empathique d’un paysan à la dérive et son écriture limpide, évocatrice, nous emporte
    Le roman se termine par une lettre émouvante de Jacques bonhomme adressée à ses frères de terre
    « Je m’appelle Jacques bonhomme mais je ne suis pas l’insurgé qu’on présente dans les journaux. Je n’ai insulté ni blessé personne, je n’ai porté atteinte à aucun honneur, à aucune vie. Je ne suis coupable d’aucun autre crime que celui de vouloir vivre en paix, la sainte et foutue paix à laquelle chaque homme aspire et devrait pouvoir accéder sans obstacle. »

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    Couverture du livre « Pleine terre » de Corinne Royer aux éditions Editions De La Loupe

    Madame Tapioca sur Pleine terre de Corinne Royer

    Jacques Bonhomme est en fuite. Tueur ? Voleur ? Rien de tout cela. Jacques est agriculteur et il a dit non.
    Non aux contrôles administratifs, aux primes à l'hectare, aux cotisations, aux crédits d'impôts, au plan de compétitivité, aux rendements, à l'agriculture intensive, aux normes de...
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    Jacques Bonhomme est en fuite. Tueur ? Voleur ? Rien de tout cela. Jacques est agriculteur et il a dit non.
    Non aux contrôles administratifs, aux primes à l'hectare, aux cotisations, aux crédits d'impôts, au plan de compétitivité, aux rendements, à l'agriculture intensive, aux normes de qualité, à la PAC, à l'aberration d'un système qui élimine les paysans et leur fait perdre le sens premier du métier. Non au cercle vicieux de la bureaucratie qui sacrifie sur l'autel de la productivité et de la traçabilité toute une profession.

    En s'inspirant d'une histoire vraie, l'autrice raconte les 9 jours de cavales de Jacques Bonhomme, entrecoupés de chapitres qui donnent la parole à ses proches.
    Symbole d'une jacquerie moderne, le personnage de Corinne Royer est un résistant, un convaincu, un passionné épuisé. Un homme humilié qui a choisi la fuite dans une situation où ses amis n'ont eu d'autres solutions que le suicide.

    Ce roman, c'est le contraire d'un roman qui fait du bien. Dramatique, bouleversant. Entre la force des faits et la force de la langue, c'est un coup de poing avec un final éprouvant.
    Si au départ j'ai noté des passages, il a bien fallu que je m'arrête en me rendant compte que j'allais recopier toutes les pages.

    « Pleine terre » n'est pas simplement un état des lieux du monde agricole, je crois que c'est un livre politique. Par conséquent, on peut ne pas être totalement d'accord avec ce qui est dit mais deux choses peuvent faire consensus: le monde agricole souffre et Corinne Royer sait l'écrire

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    Couverture du livre « Pleine terre » de Corinne Royer aux éditions Editions De La Loupe

    AudreyT sur Pleine terre de Corinne Royer

    Dans l’habitacle de sa vieille Volvo, au milieu des arbres ou au cœur de la clairière de son adolescence, Jacques Bonhomme cherche à retrouver ce qui l’anime, ce qui fait de lui un homme. Les gendarmes le cherchent et l’attendent depuis 9 jours. Ces ombres veulent le faire passer pour ce qu’il...
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    Dans l’habitacle de sa vieille Volvo, au milieu des arbres ou au cœur de la clairière de son adolescence, Jacques Bonhomme cherche à retrouver ce qui l’anime, ce qui fait de lui un homme. Les gendarmes le cherchent et l’attendent depuis 9 jours. Ces ombres veulent le faire passer pour ce qu’il n’est pas : un fou à enfermer, un homme violent qui court à l’affrontement… Il n’est pourtant qu’un simple paysan, à qui on a tout pris, qu’on a mis plus bas que terre et qu’on veut faire taire…

    Pleine terre est un roman qui remue. Qu’il s’agisse de la force de son histoire, de l’humanité de son écriture, de son attachement à une dure réalité ou aux regards émouvants qui le ponctuent, c’est un roman qui vous prend au ventre, vous enserre et ne vous lâche plus.

    Corinne Royer signe ici un récit tout aussi dur que touchant, aussi lumineux que sombre, aussi doux qu’effrayant… Elle nous offre les derniers jours de Jacques Bonhomme, un paysan voué à sa terre, ses bêtes, sa ferme. Un agriculteur écrasé par une administration lourde et sans âme. Un homme qui perd sa dignité et le sens de son combat quand il se voit arracher tout ce qu’il possède.

    La voix des voisins, des amis de longue date, des sœurs, retentit au milieu de ce chaos. Elle explique, elle raisonne, elle soutient et cherche à apaiser. Mais elle est bien trop fragile pour stopper la machine terrible qui est en marche. Jacques Bonhomme ne peut plus reculer…

    C’est en homme à genoux, démuni, dépouillé, qu’il s’enfuit de sa ferme. C’est en homme debout, libre et digne qu’il quittera le monde. Ce monde dans lequel il ne reconnaissait plus les valeurs qu’il chérissait : une agriculture juste, à l’écoute et où chacun trouve sa place et puise ses forces…

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    Couverture du livre « Pleine terre » de Corinne Royer aux éditions Editions De La Loupe

    Adrielle sur Pleine terre de Corinne Royer

    Un éleveur qui n’a pas rempli toutes ses obligations administratives se retrouve pourchassé par les gendarmes comme un criminel. Quel enchaînement terrible a fini par l’entraîner dans cette cavale ? Inspiré d’un fait divers récent, ce roman psychologique, politique et lyrique alerte sur...
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    Un éleveur qui n’a pas rempli toutes ses obligations administratives se retrouve pourchassé par les gendarmes comme un criminel. Quel enchaînement terrible a fini par l’entraîner dans cette cavale ? Inspiré d’un fait divers récent, ce roman psychologique, politique et lyrique alerte sur l’effondrement du monde paysan : il dénonce les logiques productivistes qui dégradent notre rapport au vivant et pointe la fragilité des agriculteurs face au chaos de nos sociétés contemporaines.
    Lecture en cours. Il semble que dans cette lutte du pot de terre contre le pot de fer, le petit paysan est condamné alors que c'est lui qui respecte sans doute le mieux la terre, la nature, les animaux et ses contemporains en essayant de proposer des produits de qualité mais cela ne rapporte pas assez aux grands consortiums de l'agro-alimentaire.
    Le système les broient allègrement en les poussant au désespoir, à la ruine, au suicide....

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