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Chinua Achebe

Chinua Achebe

Chinua Achebe est né le 16 novembre 1930 à Ogidi, dans l’Est du Nigeria, et décédé le 21 mars 2013 à Boston. Il a remporté le Man Booker International Prize en 2007.

Son oeuvre comprend aussi bien des poèmes que des romans, des essais et des nouvelles. Son premier roman, Things Fall Apart (1958)...

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Chinua Achebe est né le 16 novembre 1930 à Ogidi, dans l’Est du Nigeria, et décédé le 21 mars 2013 à Boston. Il a remporté le Man Booker International Prize en 2007.

Son oeuvre comprend aussi bien des poèmes que des romans, des essais et des nouvelles. Son premier roman, Things Fall Apart (1958), a été traduit en une cinquantaine de langues. Bien que son décès ait suscité de nombreux hommages, Chinua Achebe reste injustement méconnu en France. C’est la raison pour laquelle Actes Sud préparait déjà, deux ans avant sa disparition, la publication conjointe du recueil d’essais Éducation d'un enfant protégé par la Couronne (2013) et d’une nouvelle traduction de son chef-d’œuvre Tout s’effondre (2013, initialement paru chez Présence africaine en 1966 sous le titre Le monde s’effondre).

Photo copyright Mike Cohea AP  

Avis sur cet auteur (2)

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    Couverture du livre « Tout s'effondre » de Chinua Achebe aux éditions Actes Sud

    Chantal YVENOU sur Tout s'effondre de Chinua Achebe

    D’emblée, le style évoque une ambiance de conte. Une fable transmise par la tradition orale, telle qu’un griot aurait pu en égayer une assemblée au cours d’une veillée. Le héros se dresse au coeur du récit, droit, puissant, courageux, figé dans ses certitudes d’autant plus ancrées en lui qu’il...
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    D’emblée, le style évoque une ambiance de conte. Une fable transmise par la tradition orale, telle qu’un griot aurait pu en égayer une assemblée au cours d’une veillée. Le héros se dresse au coeur du récit, droit, puissant, courageux, figé dans ses certitudes d’autant plus ancrées en lui qu’il est le fils d’un homme peu méritant, à l’aune des valeurs des tribus nigérianes de l’époque que l’on situe au début de la colonisation.

    Les coutumes tiennent lieu d’armature sociale, les luttes tribales réaffirment si besoin la suprématie de tel ou tel groupe, l’animisme tient la population captive sans qu’une quelconque remise en cause ne vienne troubler les traditions. Mariage, justice, maladie, obsèques, tous ces temps forts d’une assemblée sont décrites avec précision , conférant une dimension ethnologique au récit.


    Il en va autrement dans la dernière partie du roman, lorsque les blancs viennent troubler l’ordre établi, brandissant le vrai dieu, incompatible avec les croyances jugées primitives.

    Le style simple est en accord avec le message passé et donne une couleur authentique au récit. Mais il n’empêche pas une réflexion argumentée sur la religion lors de la confrontation des idées.

    C’est le premier volet d’une trilogie dont hélas les tomes 2 et 3 ne sont pas traduits. Il est tentant de les lire en anglais tant on a envie de découvrir la suite et les conséquences de l’invasion des colonisateurs. Ou de supplier Actes sud de donner une chance à ces romans.

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    Couverture du livre « Tout s'effondre » de Chinua Achebe aux éditions Actes Sud

    Marie Kirzy sur Tout s'effondre de Chinua Achebe

    Ils sont rares les livres qui redonnent vie et dignité à tout un monde révolu.

    C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai reçu cette formidable ouverture sur une culture disparue, méprisée, une culture jusqu'alors sans voix, celle des Ibos dans le Nigeria pré-colonial. Oui, l'Afrique est bien...
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    Ils sont rares les livres qui redonnent vie et dignité à tout un monde révolu.

    C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai reçu cette formidable ouverture sur une culture disparue, méprisée, une culture jusqu'alors sans voix, celle des Ibos dans le Nigeria pré-colonial. Oui, l'Afrique est bien entrée dans L Histoire, à sa façon.

    Les trois quarts des pages décrivent la société du peuple Ibo, bien organisée, ultra hiérarchique et autarcique, construite à son image, singulière, autour de cultes, de tabous, de rituels, de luttes et de danses traditionnelles, de la culture de l'igname, de titres d'honneurs et d'une forêt maudite où on enterre vivant les nouveaux-nés jumeaux. Une société où la puissance se mesure au nombre de femmes, de tubercules d'igname et à l'ardeur au travail.

    Le regard est complètement « déseuropéocentrée » et ça fait un bien fou ! D'autant plus appréciable que jamais l'auteur ne verse dans la nostalgie d'une Afrique exotique primitive perçue comme idéale. Cette société ibo n'est pas idéalisée, on sent toute sa violence, sa cruauté et sa rigidité à travers le personnage principal d'Okonkwo, notable dont on suit le destin jusqu'au choc culturel provoqué par l'arrivée des Britanniques à la fin du XIXème siècle sous le règne de Victoria.

    Le dernier quart du livre décrit très finement le bouleversement des croyances traditionnelles à cause de l'irruption du christianisme. le flux et le reflux de l'Histoire, des civilisations rend humble.

    On pourrait très bien lire ce roman de loin, comme un essai ethnologique, sans vibrer, mais sa portée est intensément universelle grâce à des personnages complètement incarnés et évoluant dans une tragédie au final très contemporaine. On y croise un héros certes peu aimable car enfermé dans sa dureté, mais surtout hanté par la déchéance de son père, obsédé par le fait d'apporter à ses enfants une situation sociale, adorant une de ses filles qu'il juge plus « virile » que son fils ainé trop faible.

    Remarquable et rare.

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