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Chimamanda Ngozi Adichie

Chimamanda Ngozi Adichie

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Avis sur cet auteur (66)

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    Couverture du livre « L'autre moitié du soleil » de Chimamanda Ngozi Adichie aux éditions Folio

    Les Lectures de Cannetille sur L'autre moitié du soleil de Chimamanda Ngozi Adichie

    Ses livres partout traduits et son engagement contre le racisme et le sexisme en Afrique et dans le monde ont fait de Chimamanda Ngozi Adichie, non seulement une grande dame de la littérature nigériane, dans la lignée de Chinua Achebe et de Wole Soyinka, mais aussi l’une des personnalités...
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    Ses livres partout traduits et son engagement contre le racisme et le sexisme en Afrique et dans le monde ont fait de Chimamanda Ngozi Adichie, non seulement une grande dame de la littérature nigériane, dans la lignée de Chinua Achebe et de Wole Soyinka, mais aussi l’une des personnalités africaines les plus influentes qui soient, véritable icône internationale que l’on s’arrache pour des conférences et des entretiens. Multi-consacrée par les reconnaissances les plus prestigieuses – elle est notamment membre de l’Académie américaine des arts et des lettres –, elle est citée comme l’un des plus grands auteurs de sa génération, la BBC citant en 2019 L’autre moitié du soleil, son livre jugé le plus réussi, parmi les « 100 romans qui ont façonné le monde ».

    L’autre moitié du soleil, c’est la terrible histoire du Biafra, cette éphémère république née en 1967 de la sécession de la partie sud-est du Nigeria, qui choisit de frapper son drapeau du symbole d’un demi-soleil. Oscillant entre le début et la fin des années soixante, le récit évoque l’euphorie post-indépendance du Nigeria, vite empoisonnée par les graines de zizanie germées de l’artificiel découpage des frontières du pays par les puissances coloniales européennes, et s’appesantit sur la courte existence du Biafra, réintégré – avec ses précieux gisements de pétrole – dans le giron nigérian après trois ans d’une guerre civile et d’un blocus qui devaient faire périr, de la famine bien plus encore que des combats, plus d’un million de Biafrais, majoritairement de l’ethnie Ibo.

    Dans ce cadre historique où vient d’ailleurs s’inscrire l’histoire familiale de l’auteur – ses deux grands-pères n’ont pas survécu aux camps de réfugiés du Biafra –, le lecteur est emporté par le souffle romanesque d’une fiction peuplée d’une myriade de personnages gravitant autour de deux sœurs jumelles, Olanna et Kainene, issues de l’ethnie Ibo en même temps que des classes aisées nigérianes. La première, liée à l’universitaire Odenigbo, évolue au coeur de l’intelligentsia du pays, tandis que la seconde, unie à Richard, un Anglais blanc bien décidé à devenir aussi Ibo que possible, se démène pour reprendre la gestion des entreprises paternelles. La tourmente s’abattant bientôt sur leur monde, Richard, devenu peu à peu correspondant de guerre, tentera d’intéresser la presse internationale au sort du Biafra. Mais c’est Ugwu, un jeune et pauvre villageois entré au service d’Olanna et Odenigbo, qui entreprendra véritablement la relation, de l’intérieur, du calvaire des Ibos et des Biafrais, étape essentielle pour que cette histoire ne devienne pas le trou noir de la mémoire nigériane, et pour que les traumatismes puissent trouver les moyens de guérir un jour.

    « Imagine des enfants aux bras comme des allumettes, Le ventre en ballon de foot, peau tendue à craquer. C’était le kwashiorkor – mot compliqué, Un mot pas encore assez hideux, un péché. » « Ugwu l’avait remercié et avait secoué la tête en réalisant que jamais il ne pourrait traduire cet enfant sur le papier, jamais il ne pourrait décrire assez fidèlement la peur qui voilait les yeux des mères au camp de réfugiés quand les bombardiers surgissaient du ciel et attaquaient. Il ne pourrait jamais décrire ce qu’il y avait de terriblement lugubre à bombarder des gens qui ont faim. »

    Preuve par l’exemple que, pour reprendre les mots de l’auteur, « Il est temps que les Africains racontent eux-mêmes leurs histoires », ce livre cathartique, parfois qualifié de tolstoïen, participe du devoir de mémoire, alors que le Nigeria, mal cicatrisé, peine encore à trouver son unité. C’est aussi une œuvre romanesque portée par un grand souffle, que l’on peut retrouver au cinéma puisqu’elle fut adaptée au grand écran en 2013, sous le même titre, par l’écrivain et réalisateur anglo-nigérian Biyi Bandele.

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    Couverture du livre « Americanah » de Chimamanda Ngozi Adichie aux éditions Folio

    Rose Chambon sur Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie

    Americanah, écrit par Chimamanda Ngozi Adichie traduit par Anne Damour. Ce livre m’avait déjà fait de l’œil et se trouvait dans ma PAL. C’est grâce au comité de lecture de ma librairie préférée « la belle image » qu’il est sorti de ma PAL en priorité. Et quelle merveilleuse idée !!!
    Ifemelu...
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    Americanah, écrit par Chimamanda Ngozi Adichie traduit par Anne Damour. Ce livre m’avait déjà fait de l’œil et se trouvait dans ma PAL. C’est grâce au comité de lecture de ma librairie préférée « la belle image » qu’il est sorti de ma PAL en priorité. Et quelle merveilleuse idée !!!
    Ifemelu est une jeune nigériane, qui va poursuivre ses études aux États-Unis, elle va y rejoindre sa tante qui est une référente. Pourtant, cette arrivée dans ce nouveau pays va mettre en avant des éléments d’elle-même auxquels elle n’avait jamais songé. Après un début chaotique qui vont l’amener à couper tacitement les ponts avec Obinze, son amour d’adolescent, elle va poursuivre son chemin en rencontrant tour à tour deux hommes. Elle va tenir un blog sur la considération de la race aux USA. Ce blog va interroger son entourage, mais également et surtout elle-même et son environnement. Elle s’intègrera dans cette Amérique.
    Cependant, jusqu’où ? A quel point ?
    Et Obinze réussira t’il de son coté à atteindre ce rêve américain ?
    Ce livre est un modèle, il allie tous les éléments possibles avec une précision et une amplitude de pensées bluffant.
    On suit la vie de cette femme, on suit la vie de cette femme noire, on suit la vie de cette femme noire émigrée. Chaque angle est traité, sans aucune lourdeur. On y parle de race, d’amour, de sexualité, de déracinement, de rapports sociaux, de la négritude, de patriarcat, d’âmes sœur, des attendus sociaux, des préjugés sociétaux. Et pourtant, jamais une longueur. Ce livre est absolument fluide, riche, enrichissant, drôle, franc, sans concession.
    Vous l’avez compris, pour moi, il y a un avant et un après. Plus rien ne peut se vivre de la même façon qu’avant. Chaque instant est transformé.
    Un immense coup de cœur.

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    Couverture du livre « Americanah » de Chimamanda Ngozi Adichie aux éditions Folio

    Zaza sur Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie

    Ce livre de presque 700 pages retrace l'histoire d'une jeune Nigérianne quittant son pays pour l'Amérique afin de suivre ses études.
    Elle quitte également son premier amour.
    Elle découvre le racisme, la difficulté d'une femme sans ressources financières.
    Roman que je souhaitais lire depuis...
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    Ce livre de presque 700 pages retrace l'histoire d'une jeune Nigérianne quittant son pays pour l'Amérique afin de suivre ses études.
    Elle quitte également son premier amour.
    Elle découvre le racisme, la difficulté d'une femme sans ressources financières.
    Roman que je souhaitais lire depuis un bon moment , je l'ai apprécié même si certains passages sont un peu long.

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    Couverture du livre « L'autre moitié du soleil » de Chimamanda Ngozi Adichie aux éditions Folio

    voyages au fil des pages sur L'autre moitié du soleil de Chimamanda Ngozi Adichie

    Au début des années 60, le Nigéria est un jeune Etat indépendant. A Lagos, Olanna et Kainene, sœurs jumelles, profitent de cet élan de renouveau post-colonisation. Elles appartiennent à une famille bourgeoise aisée igbo, une ethnie majoritairement chrétienne présente principalement dans l’est du...
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    Au début des années 60, le Nigéria est un jeune Etat indépendant. A Lagos, Olanna et Kainene, sœurs jumelles, profitent de cet élan de renouveau post-colonisation. Elles appartiennent à une famille bourgeoise aisée igbo, une ethnie majoritairement chrétienne présente principalement dans l’est du pays, dans la région du Biafra. Chacune des deux jeunes femmes vit sa vie de son côté : la belle et plantureuse Olanna et son amoureux Odenigbo font partie d’un cercle d’intellectuels universitaires qui discutent politique et refont le monde à la moindre occasion. La froide et sarcastique Kainene, au physique plus ingrat, travaille quant à elle dans une des entreprises de son père, et entretient une relation avec Richard, journaliste britannique entiché de culture et de traditions igbos.
    Depuis l’indépendance, les tensions sont vives entre les Igbos et les deux autres principales ethnies majoritairement musulmanes (les Haoussas au nord du pays et les Yorubas au sud-ouest). Au fil du temps, elles ne font que s’exacerber. Entre troubles politiques et coups d’Etat, les Igbos sont ostracisés, accusés de tous les maux, et finissent par être chassés ou massacrés dans les régions où ils sont minoritaires, selon un processus qui évoque furieusement la mécanique du génocide rwandais.
    Les deux sœurs et leur entourage n’échapperont pas à la spirale infernale qui s’empare du pays, jusqu’à la sécession du Biafra en 1967 et la guerre de reconquête menée par le Nigéria jusqu’en 1970.
    Le demi-soleil du titre est celui qui s’est étalé en jaune éclatant entre 1967 et 1970 sur l’éphémère drapeau du Biafra, Etat qui n’a pas survécu à la guerre et la famine terribles qui ont découlé de sa proclamation d’indépendance. De ces événements, seules ont percolé jusqu’en Occident ces images, diffusées aux journaux télévisés, d’enfants faméliques aux os saillants et aux ventres gonflés. Images qui n’ont eu d’autres conséquences que de donner vaguement mauvaise conscience aux téléspectateurs en les poussant chaque soir à terminer leur assiette avant de quitter la table.

    « Le monde s’est tu pendant que nous mourions ». En effet, les grands de ce monde n’ont pas été nombreux à se préoccuper du triste sort des Biafrais. Ceux-ci, pour leur plus grand malheur, vivaient dans une région riche en pétrole notamment, ce qui explique que, pour le Nigéria, téléguidé par le Royaume-Uni et l’URSS (alliés en pleine guerre froide, c’est dire l’ampleur de la convoitise), il était hors de question de perdre la plus infime parcelle de souveraineté sur cette manne. D’où le blocage des frontières, les bombardements et les massacres, provoquant l’exode de milliers d’Igbos vers le Biafra et une pénurie alimentaire dramatique.
    Au travers des histoires d’Olanna et Kainene, en alternant début et fin des années 60, l’auteure nous raconte celle du Biafra. Elle parvient à créer une empathie totale entre le lecteur et les personnages : on souffre de les voir souffrir, on a envie de garder comme eux cet espoir fou que le Biafra va gagner la guerre. Une page d’histoire à découvrir ou à se rappeler, et un roman magnifiquement écrit, puissant, cruel, passionnant, bouleversant.