Quel polar lire pour assouvir vos envies d'ailleurs ?
A l’occasion du festival Quais du polar, nous sommes allés rencontrer Francis dans sa librairie Le bal des ardents à Lyon et nous lui avons demandé ses suggestions de romans policier ou thrillers. Pourquoi Lyon ? Parce que nous y avons découvert un...
Anthony, un de nos fidèles lecteurs, a rencontré Caryl Férey à Lyon, pendant le Festival Quais du polar, pour la sortie de Condor, édité chez Série noire, Gallimard. Caryl Férey est un auteur qui aime les pays dont il parle, Afrique du...
Quel polar lire pour assouvir vos envies d'ailleurs ?
Merci à Joëlle G, lectrice, pour son passionnant reportage
Merci à Jean-Paul pour ses impressions, ses rencontres, ses Correspondances
Les polars incontournables de vos vacances
Afrique Australe, Namibie. Lors d’un safari dans sa réserve animalière de Wild Bunch, John Latham découvre le corps d’un jeune homme. C’est la ranger Solanah Betwase, profondément engagée dans la lutte anti braconnage, qui est chargée de l’enquête. Tout pourrait accuser Latham d’avoir tué un braconnier sur ses terres. Lors de leur confrontation, Solanah détecte beaucoup de complexité en Latham et ne sait où le situer, ami ou ennemi, innocent ou manipulateur ? Protecteur des animaux certes, au point d’assassiner un braconnier ? Et pourquoi son système de surveillance vidéo et photographique à détection de mouvements high tech qui couvre toute la réserve n’a-t-il rien enregistré de l’intrusion du braconnier et de son meurtre ? Autant de questions qui restent sans réponse.
Tout s’emballe quand John découvre l’un de ses points d’eau empoisonné et les nombreux animaux qui s’y désaltéraient morts et horriblement amputés de leurs crocs, pattes et cornes. Comment un tel carnage est-il possible sans que le système de surveillance n’aie rien enregistré ?
C’est quand le nom du « Scorpion » , le pire braconnier du pays , chef d’une véritable mafia aux multiples ramifications refait surface que les rangers, tout comme John, se mettent en chasse avant qu’il ne soit trop tard.
Rangers, braconniers, riche propriétaire, mafia locale régie par un personnage violent et sans pitié, voilà ce qui nous attend dans ce thriller addictif. Cette fois-ci, Caryl Férey nous transporte au cœur des réserves animalières namibiennes et offre par là même un véritable hymne à la beauté sauvage de la nature et aux animaux qu’il est urgent de protéger et de laisser vivre en toute liberté.
Comme toujours avec cet auteur, voici un livre qui nous amène à ne pas détourner le regard de ce qui se passe loin de chez nous et à réfléchir sur le monde que nous voulons pour demain.
Magnifique roman où les animaux de la savane jouent le rôle principal.
J’ai rarement été aussi envoûtée par cette ambiance africaine.
Les personnages sont les acteurs de la lutte contre le braconnage . Au cours de leur traque des trafiquants d’ivoire et autres trophées, John et Solanah se découvrent. Leur histoire d’amour finira tragiquement, avant d’avoir commencé.
Voyageur impénitent, Caryl Férey est bien connu pour ses romans noirs sur fond de critique sociale, dans des pays encore endoloris par leur passé récent, qu’il s’agisse de colonisation, d’apartheid ou de dictature. Il revient cette fois de la Namibie et de ses immenses réserves d’animaux sauvages, avec un ethno-polar qui s’attaque au trafic d’espèces animales protégées, quatrième commerce illégal le plus lucratif au monde.
L’Okavango est un fleuve endoréique : ses eaux se perdent dans le désert du Kalahari après avoir serpenté entre Angola, Namibie et Botswana. Dans cette région d’Afrique australe, de vastes réserves s’efforcent de protéger une faune menacée par la bêtise et la cupidité humaines, alors que devenues rares à force d’extermination, certaines espèces recherchées pour l’ivoire, la kératine soi-disant aphrodisiaque de leurs cornes, ou la simple possession de trophées, voient leur cote croître toujours plus haut sur les marchés noirs du braconnage et des trafics internationaux. Pour cet « or à sang chaud » se battent de vastes organisations criminelles dotées de puissants moyens de persuasion, entre armes lourdes et corruption. C’est donc à une véritable guerre, opposant d’un côté les rangers et la police, de l’autre un groupuscule commandité par un ancien chef militaire, dit le Scorpion, qu’un premier meurtre commis sur les terres de Wild Bunch, la réserve du riche écolo misanthrope John Latham, va insensiblement mener.
Au beau milieu du conflit, une femme ranger, Solanah Betwase, va devoir faire le tri entre vrais et faux appuis. Non seulement l’argent peut retourner n’importe qui parmi les misérables populations locales, mais les alliés les plus évidents réservent aussi leurs lots de surprises. Ainsi le propriétaire de la réserve, au passé bien trouble, et même le propre époux et supérieur de notre justicière, égaré dans sa jalousie. Entre polar et roman d’aventures distillant nombre d’informations édifiantes sur cette région d’Afrique, sur le triste sort de sa population martyrisée et sur les enjeux qui continuent à décimer une faune pourtant protégée, la tension s’installe dans une ambiance d’emblée sanglante, les plus grands fauves ne s’avérant pas forcément ceux que l’on croit.
Indéniablement addictif, le récit qui, à mesure que l’action s’emballe jusqu’à son dénouement guerrier, abandonne peu à peu les nuances au profit du grand spectacle, de la romance assez convenue et d’une justice pour le moins radicale, se commet sans doute à vouloir trop plaire et divertir pour demeurer totalement convaincant. S’il conjugue suffisamment d’intérêt didactique, d’action cinématographique et de bluette sentimentale pour satisfaire honnêtement un large public, on pourra largement lui préférer le très documenté et bien plus crédible Ivoire de Niels Labuzan, davantage holistique dans son approche de la même thématique.
Aux bémols près de ses aspects les plus racoleurs, Okavango reste un polar instructif et efficace, sur les beautés d’un monde sauvage condamné par l’idiotie et la rapacité des hommes.
Quel scénario.
Dès les premiers dessins, j'ai été embarquée dans cette histoire.
Nous assistons à cette société post apartheid qui n'arrive pas à se réconcilier, dans laquelle les inégalités, les clivages, les croyance, les rites et les violences restent prégnantes.
L'enquête sur la disparition d'un bébé et la mort d'un homme, nous emmène dans les township, les beaux quartiers, les fermes des "petits blancs" et le parlement.
Les dessins sont magnifiques ; c'est réaliste, brutal et émouvant.
Il y a quelques pointes d'humour pour alléger, un peu, l’atmosphère.
J'aimais Caryl Ferey comme romancier, il m'a conquise dans cette BD.
Une pépite.
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