Mon attention s’est portée sur cette bande dessinée à la vue de la précision du dessin de la couverture, magnifiant l’architecture d’une villa moderne sur un lac, sublimé par son coloris bleu. Et je dois reconnaître qu’à ce niveau-là, M. Frédéric Bézian ne m’a pas déçu. Ses dessins sont extraordinaires, ses cadrages magnifiques, et le choix de sa palette de couleur admirable.
Cependant, il m’a manqué une peu plus de consistance sur l’intrigue et les personnages pour que cette bande dessinée ne devienne un véritable coup-de-cœur. L’histoire policière est simple : Boris Lentz est un éditeur fameux (sa maison d’édition se nomme « Point de fuite »). Leurs amis invités à la réception qui ouvre l’ouvrage (pour la sortie d’un polar sanglant) disent de Boris et de sa femme Alice qu’ils sont « beaux, pétés de thune et cultivés ». Mais lors de la soirée arrive l'inspecteur Fix et la menace inquiétante de Boone, un terrible tueur en série qui s’attaque aux femmes. Il y a là tout de même un peu de matière, mais trop peu approfondie à mon sens. Malgré certaines répliques savoureuses, les personnages sont vides et je n’ai pas réussi à ressentir quelque chose pour eux, à m’intéresser à leurs devenirs…
Seule émotion, et pas des moindres, la claque graphique prise lors de cette lecture. C’est très beau et l’atmosphère malsaine et oppressante est rendue à merveille par les dessins et les couleurs. Un album qui vaut d’être lu pour cela.
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