Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Bernard Mazo

Bernard Mazo
Bernard Mazo (né le 13 avril 1939, décédé le 7 juillet 2012), est poète (prix Max Jacob) et critique littéraire.

Avis sur cet auteur (1)

  • add_box
    Couverture du livre « Cette absence infinie » de Bernard Mazo aux éditions L'idee Bleue

    Regine Zephirine sur Cette absence infinie de Bernard Mazo

    Bernard Mazo, qui nous a quittés en 2012, était poète, essayiste et critique. Il était aussi animateur aux Voix vives de Méditerranée à Sète ainsi que membre du jury du prix Apollinaire et de l’Académie Mallarmé. Dire de lui qu’il était un passionné de la poésie est une évidence.
    Parmi la...
    Voir plus

    Bernard Mazo, qui nous a quittés en 2012, était poète, essayiste et critique. Il était aussi animateur aux Voix vives de Méditerranée à Sète ainsi que membre du jury du prix Apollinaire et de l’Académie Mallarmé. Dire de lui qu’il était un passionné de la poésie est une évidence.
    Parmi la dizaine de recueils qu’il a publiée, j’ai aimé Cette absence infinie (Le dé bleu, 2004)
    La fraîcheur du matin
    Ou rien

    Et ce silence
    Dans l’incandescence
    De l’été
    Le silence, oui, qui revient tel un refrain tout au long de la centaine de pages de ce recueil. Silence qu’accompagnent la mort et la beauté du monde car, chez le poète, face à la beauté désespérée du monde, on ne peut que se taire. La mort qui nous accompagne est une douleur consciente qui s’oppose à l’ombre désespérée de la beauté. Cependant, à cette fin qui nous attend, Bernard Mazo opposait sa propre résistance.
    Si je chante la douceur des choses,
    si je dis la douleur des jours,
    c’est uniquement pour ne pas trébucher
    pour ne pas mourir…

    Il faut vivre, pourtant, dans l’âpreté des jours, combien même la vie est comme une attente jamais comblée et le désir est fort de s’enfouir dans le silence assourdissant du poème.
    Le poème est là pour évoquer ce mal être persistant, mais c’est avec une lucidité aigüe que le poète affirme :

    Tel sera notre exil :
    cette page blanche
    où va dérisoire
    s’engloutir le poème…

    Et si, parfois les souvenirs remontés de l’enfance semblent adoucir le temps traversé, persiste l’odeur poignardée des lilas de l’enfance.

    Le poète s’est tu mais sa poésie, d’une concision polie aux arêtes vives de la vie, poursuit son murmure dans nos silences.

Ils ont lu cet auteur

Discussions autour de cet auteur

Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur

Soyez le premier à en lancer une !