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L’interview de Stefan Brijs, auteur de "Courrier des tranchées"

Vous posez les questions, les auteurs vous répondent

L’interview de  Stefan Brijs, auteur de "Courrier des tranchées"

Il est arrivé en tête du palmarès des explorateurs de la rentrée 2015 : Courrier des tranchées de Stefan Brijs (éditions héloïse d’Ormesson) est effectivement le roman préféré des explorateurs de lecteurs.com cet automne.

C’est le deuxième roman de l’auteur publié en France, après Le Faiseur d’anges en 2010, quand il est déjà l’auteur de neuf romans aux Pays-Bas et en Belgique. Courrier des tranchées est une saga historique ancrée au cœur de la première Guerre mondiale dont vous retrouverez les chroniques ici.


Nous lui avons soumis vos questions, voici ses réponses :

- Qu’est-ce qui vous a intéressé dans cette période de l’histoire ?

Le fait qu’il y ait eu des milliers et des milliers de gens qui aujourd’hui ne sont plus que des noms gravés dans la pierre, alors qu’ils furent un jour des fils, des pères, ou encore des amoureux.

- Comment vous êtes-vous documenté pour vous imprégner de la vie à Londres pendant la guerre ?

J’ai amassé une grande collection de livres, romans, documents, DVD, articles sur la première Guerre mondiale. Et parfois, une simple petite photo floue peut suffire pour déployer tout un chapitre. 

- Comment vous êtes-vous préparé à l’écriture de ce roman ?

J’ai commencé par la premier phrase, et puis la suivante, et encore une autre et ainsi de suite. Je veux dire que je n’ai pas de plan ou de schéma directeur préalable, ce sont mes personnages qui me guident (et me perdent).

- Êtes-vous allé sur le terrain, avez vous enquêté et combien de temps l’écriture du livre a représenté ?

En tout cinq ans au cours desquels j’ai écrit et me suis documenté tour à tour sur les thèmes et les événements qui ont effectivement eu lieu et ont joué un rôle dans mon livre. Je me suis rendu sur place après avoir écrit, afin de vérifier que tout était vraisemblable.

- Êtes-vous un grand lecteur de sagas historiques, et lesquelles ?

Pas particulièrement. Je m’intéresse à tous les genres de littérature, c’est l’histoire qui compte.

- Aimeriez vous que votre livre devienne un film et qui verriez-vous pour jouer les rôles principaux ?

Bien sûr que j’aimerais. Cela donnerait, au sens littéral du mot, une autre dimension à mon roman. Mais le choix des personnages appartiendrait au réalisateur en scène, pas à moi.

- Sur quel sujet travaillez-vous désormais ? 

Je viens de publier un nouveau roman en Belgique et aux Pays-Bas, Maan en zon, Lune et soleil en français. Le livre raconte l’histoire de trois générations de chauffeurs de taxi noirs sur la petite île caribéenne de Curaçao.

- Comment réagissez-vous si l’on compare votre livre à « Au revoir là-haut » de Pierre Lemaître ? 

Je n’ai pas lu ce roman (je fais actuellement une pause avec la première Guerre mondiale) mais je me souviens qu’il a remporté le Goncourt, alors ça ne me dérange pas.

- Que pensez-vous de votre succès en France ? Quel est votre succès dans votre pays ?

Mon livre a été, et est encore, un succès en Belgique et aux Pays-Bas. Ce n’était pas gagné, parce que je ne raconte pas l’histoire d’un soldat wallon ou flamand, mais celle d’un jeune Anglais. Néanmoins, je pense que l’histoire en elle-même, avec des thèmes universels que sont la vérité et le mensonge, l’amour et la souffrance, l’espoir et le désespoir, peut être appréciée dans n’importe quel pays. Ce que je retiens des retours des critiques et des lecteurs français, c’est qu’ils sont particulièrement intéressés et touchés par le sujet de la censure et celui de la lâcheté.

- Quelles différences feriez-vous entre la littérature française et la littérature belge ?

Je ne peux pas dire, parce qu’il me semble que de telles catégories n’existent pas. Chaque livre a sa propre histoire, chaque écrivain son propre style et que l’un peut aimer lire ce que l’autre détestera. 

- Dédicacerez-vous votre livre en France ?

Je l’espère un jour, oui.

 

Tous nos remerciements aux super lectrices que sont Caroline Candille, Plume nacrée, Chantal Lafon.

Propos recueillis et traduits par Karine Papillaud

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