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[Chronique] #51 Club des Explorateurs : Bénédicte et Christophe ont lu "En attendant Bojangles" d’Olivier Bourdeaut

[Chronique] #51 Club des Explorateurs : Bénédicte et Christophe ont lu "En attendant Bojangles" d’Olivier Bourdeaut

Le Club des Explorateurs permet chaque semaine à deux lecteurs de lire un même titre que nous avons sélectionné pour eux et de confronter ainsi leur point de vue.

Cette semaine, nos deux explorateurs ont lu En attendant Bojangles  d’Olivier Bourdeaut (Finitude)

 

L’avis de Bénédicte :

 

Olivier Bourdeaut nous entraine au cœur d’une drôle de famille unie par beaucoup d'amour, animée par cette volonté de transformer le quotidien pas toujours gai en une douce folie. Les personnages sont profondément attachants dans leur emportement, dans leur manière d'appréhender les choses pour finalement préserver le cocon auquel ils appartiennent.


Le roman est focalisé du point de vue de l'enfant qui a grandi et revient sur son passé. Il est appuyé par des extraits en italique des carnets de son père. Il y a donc deux voix qui se dégagent de roman et une en creux, celle de la mère au centre des souvenirs du fils et du père.
Ce roman à l'univers si particulier m'a fait penser à Boris Vian pour sa gaieté heureuse et au film "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain" pour sa douce fantaisie. Il existe très peu de roman dans le genre si délicatement barré et aux qualités d'écriture affirmées.


Je ne souhaite pas m’appesantir sur l'histoire qui est un poème et mérite d'être découverte au fil de la lecture. Toutefois, il me semble important de souligner qu'il y a beaucoup d'émotions et d'amour entre les lignes mais aussi une souffrance en demi-teinte, un masque de clown que l'on porte pour ne pas sombrer. En cela, ce roman m'a fait penser au film "La vie est belle", un hymne à la vie coûte que coûte et à tout prix.

J'aime la douceur et le rythme du livre, les métaphores déjantées de l'auteur, les aphorismes et les idées complètement folles du personnage de la mère. Un roman qui fait du bien, qui fait sourire et dont l'amour inconditionnel des personnages vous touchera.

 

Et je ne pouvais pas finir de billet sans partager avec vous, cette chanson de Nina Simone qui berce le roman et son lecteur...
https://www.youtube.com/watch?v=eAW3y5l6Dm4

 

© Bénédicte Junger

 

L’avis de Christophe :

 

Il est de ces livres, comme certains films, ou à en espérer trop on éprouve à la fin une vague déception. Ainsi en va t’il de ce Mister BOJANGLES. Succès public, libraires et criques, des prix, des articles, une couverture médiatique etc., alors forcément on en attend beaucoup de ce petit livre, court roman de 150 pages, vite lu.

 

L’histoire tient en quelques lignes : un homme, sa femme, son fils, une douce folie qui règne sur le quotidien de cette famille hors normes, un peu hors du temps, et une fin que l’on sait inévitable dès la moitié du livre.

C’est joliment écrit, amusant, parfois décalé, un brin sensible, comme un gout de nostalgie mais « sans y toucher », ou justement si, en y touchant par touches délicates. Ce n’est finalement pas la réalité du récit qui compte, mais bien cette atmosphère un peu surannée qui se dégage du texte, cette légèreté de ton qui colle aux personnages et au drame que l’on pressent.

La légère déception est liée à tout cela, mais peut-être, oui, peut-être que finalement l’essentiel est dans ce style à contre-pied de ce que la littérature actuelle nous renvoie d’horreur et de réalisme cru, que cette histoire d’amour, « c’est beau, mais c’est triste » comme disaient nos grands-mères, toute simple nous attrape pour mieux nous étourdir au rythme des danses exécutées par les parents tout au long du roman.

 

Les plus belles pages sont celles du cahier intime du père, en opposition au reste du récit livré par le fils, car au creux de ces lignes se cache l’éclairage de toute l’histoire, le secret d’un amour fou entre un homme et une femme que rien ne peut séparer.

 

© Christophe Robert

 

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